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Alors, la question du sens de la vie, hein ? Vaste sujet ! Vraiment, très vaste. Et bien, écoutez, je vais vous donner… comment dire… trois pistes de réflexion.
Premièrement, le sens de la vie, c'est une affaire très personnelle. Chacun doit, euh, trouver son propre sens. Franchement, toute la sagesse du monde, que ce soit Bouddha ou moi-même, ça peut sonner comme du charabia pour vous. Au fond, c'est à chacun de creuser, de se poser les bonnes questions. L'important, ce n'est pas tellement la réponse, mais… justement, la question ! Il faut se poser, réfléchir profondément, essayer de comprendre. Ça peut prendre des années, voire des décennies, hein. Mais une fois qu'on a une réponse qui nous satisfait, et bien… ça devient un peu le socle de notre existence.
Deuxièmement, et là, c'est un peu plus… disons… nihiliste : la vie n'a pas de sens, il n'y a pas de but. Comme on dit, c'est comme écrire sur l'eau ou construire sur du sable. L'univers existe depuis, euh, 10 milliards d'années et continuera peut-être pendant 70 milliards d'années. Votre vie, comparée à ça, c'est… rien. Ça n'existait pas il y a 10 milliards d'années et ça n'existera plus dans 70 milliards. Et puis, de toute façon, l'univers finira par mourir, hein, par… ce qu'on appelle la mort thermique.
Tout ce que vous faites, et bien… ça disparaîtra. Plus aucune trace de votre existence. L'humanité finira par s'éteindre, la Terre aussi. Même ceux qui iront sur Mars, ils disparaîtront un jour. Artiste, poète, conquérant, misérable… peu importe. Dans quelques générations, plus personne ne se souviendra de vous. Bref, la vie, ça n'a pas de sens… intrinsèque.
Finalement, c'est à chacun de créer son propre sens, quoi. Il faut se demander : "Est-ce que la vie, c'est juste une pièce de théâtre et je suis un spectateur ?" "Est-ce que je fais les choses pour m'épanouir ?" "Est-ce que mon désir pour une chose vient de la chose elle-même ?" Ce sont tous des sens que l'on invente, hein.
Pour l'univers, il n'y a pas de but ou de sens fondamental. Et même si on le connaissait, on demanderait : "Pourquoi ce serait ça, le sens de la vie ?". Comme disait le physicien Richard Feynman, c'est un peu comme une tortue qui porte quelque chose, et en dessous, il y a une tortue plus grosse, et encore en dessous, d'autres tortues… une question en amène toujours une autre. Un "pourquoi" appelle un autre "pourquoi". N'importe quelle réponse, en fait, amène un autre "pourquoi".
Et puis, moi, je ne crois pas à ces histoires d' "au-delà éternel", hein. Simplement parce qu'on a vécu 70 ans sur cette planète, on aurait droit à une vie éternelle… franchement, je trouve ça… sans fondement, ridicule ! Pour moi, l'"au-delà", c'est comme l'"avant". Vous vous souvenez de votre "avant" ? Non, hein ? Ben, l'"au-delà", c'est pareil.
Avant votre naissance, il n'y avait pas de "vous". Vous ne vous souciez de rien ni de personne, ni de ceux que vous aimez, ni de vous-même, ni de l'humanité, ni de la colonisation de Mars, ni de l'intelligence artificielle… rien. Après votre mort, le "vous" disparaît et vous ne vous soucierez plus de rien non plus. Voilà.
Troisièmement… bon, là, c'est un peu plus technique. D'après ce que j'ai lu dans des bouquins de science, (j'ai un ami qui a écrit sur le sujet), j'ai un peu élaboré ma propre théorie. Peut-être que la vie a un sens et un but… mais bon, c'est pas forcément un but qui va vous plaire, hein.
En gros, en physique, la flèche du temps vient de l'entropie. Selon la deuxième loi de la thermodynamique, avec le temps, l'entropie ne fait qu'augmenter, pas diminuer. Ça veut dire que le désordre dans l'univers ne fait qu'augmenter, et l'énergie libre concentrée diminue. Si on considère un être vivant, une plante, ou même une civilisation, comme un système, ces systèmes, ils font diminuer l'entropie localement. Nous, les humains, on diminue l'entropie localement, parce qu'on a de l'énergie.
Mais en même temps qu'on diminue l'entropie localement, toute la Terre augmente l'entropie globalement… jusqu'à la mort thermique de l'univers. Et là, avec la mort thermique de l'univers, on peut imaginer des interprétations intéressantes, et moi, ça me plairait bien. Dans la mort thermique, il n'y a plus d'énergie concentrée, tout est au même niveau énergétique. Tout est… un.
En tant que systèmes vivants, tout ce qu'on fait, c'est… accélérer la mort thermique de l'univers. Créer de l'art, faire des maths, fonder une famille, inventer des ordinateurs, créer des civilisations… tous ces systèmes de plus en plus complexes, ils accélèrent la mort thermique de l'univers. On est en train de pousser l'univers vers… l'unité ultime. Voilà.