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Alors, euh, on va parler d'un truc super intéressant aujourd'hui, c'est un peu comment faire le point sur ses relations, tu vois, comment évaluer un peu le "niveau de base" de son réseau social. On appelle ça la carte relationnelle.
En gros, c'est un exercice simple pour, voilà, voir où on en est socialement et identifier les points à améliorer. C'est inspiré d'un truc qu'on trouve dans un bouquin qui s'appelle "The Good Life", c'est une adaptation, quoi.
Le truc, c'est en trois étapes, c'est pas compliqué.
Première étape, ben, on fait la liste des relations importantes dans notre vie, les relations "core", quoi. Ça peut être la famille, les amis, son partenaire, ses collègues… Généralement, on arrive à une dizaine ou une quinzaine de relations, mais bon, certains en ont peut-être jusqu'à vingt-cinq, hein, ça dépend des gens.
Deuxième étape, une fois qu'on a cette liste, on évalue chaque relation. Et là, on se pose deux questions : est-ce que cette relation est plutôt soutenante, ambivalente ou dévalorisante ? Et est-ce qu'on interagit souvent ou pas souvent avec cette personne ?
Alors, pour être clair sur ces termes, une relation soutenante, c'est quand il y a une compréhension mutuelle, de l'affection, du respect, du réconfort, tu vois le genre ? Une relation dévalorisante, c'est l'inverse, il n'y a pas ces qualités et il y a souvent des comportements qui minent notre confiance en nous.
Et une relation ambivalente, ben, c'est un mélange des deux. Parfois c'est super, parfois c'est pas terrible, c'est… inconsistent, quoi.
Ce qui est fou, c'est que, figure-toi, les relations ambivalentes sont souvent plus toxiques que les relations complètement négatives. Apparemment, c'est la science qui le dit! Une étude a montré que les gens avaient une tension artérielle plus élevée après une interaction avec quelqu'un qui leur inspirait des sentiments mitigés qu'avec quelqu'un qui leur inspirait de la pure négativité. C'est l'inconstance qui est nocive.
Je suis sûr que tu connais ça, une personne qui t'offre de l'amour et du soutien parfois, mais qui te critique et te méprise à d'autres moments. L'amour et le soutien t'incitent à t'ouvrir, à laisser cette personne entrer, ce qui rend les futures critiques et le mépris d'autant plus douloureux.
Comme l'a écrit Adam Grant, un auteur super connu, dans un article du New York Times, "Les relations les plus toxiques ne sont pas les relations purement négatives. Ce sont celles qui sont un mélange de positif et de négatif." C'est clair, non ?
Troisième étape, une fois qu'on a évalué toutes nos relations, on les place sur une carte, une grille toute simple, deux sur deux. Sur l'axe horizontal, on met la "santé" de la relation, de dévalorisante à soutenante. Et sur l'axe vertical, on met la fréquence des interactions, de rare à quotidienne.
Une fois qu'on a placé toutes nos relations, on regarde les différentes zones et ce que ça implique :
La Zone Verte : c'est les relations hyper soutenantes et fréquentes. Il faut vraiment en prendre soin et continuer à les développer.
La Zone d'Opportunité : c'est les relations hyper soutenantes mais peu fréquentes. Là, il faut essayer d'augmenter la fréquence des interactions.
La Zone de Danger : c'est les relations ambivalentes et fréquentes. Il faut essayer de réduire la fréquence des interactions ou d'améliorer la qualité de la relation, de la rendre plus soutenante.
Et la Zone Rouge : c'est les relations dévalorisantes et fréquentes. Là, il faut soit gérer la relation pour diminuer la fréquence des mauvais moments, soit carrément s'en débarrasser.
Moi, par exemple, quand j'ai fait cet exercice pour la première fois, ça a donné ça :
Dans la Zone Verte, heureusement, j'avais plusieurs relations fréquentes et soutenantes. Je continue à les privilégier et je leur dis régulièrement à quel point elles comptent pour moi.
Dans la Zone d'Opportunité, j'avais plus de dix relations peu fréquentes mais très soutenantes, des vieux amis, des anciens collègues, des membres de ma famille. J'ai fait exprès d'augmenter la fréquence de nos échanges, en organisant des voyages, en envoyant plus de messages, en appelant plus souvent.
Dans la Zone de Danger, j'avais trois relations fréquentes et ambivalentes. Dans un cas, j'ai parlé directement avec la personne (un membre de ma famille) pour lui expliquer comment certains de ses comportements me blessaient. Ça a amélioré nos relations et cette relation est maintenant en train de passer dans la Zone Verte. Dans les deux autres cas, j'ai réduit la fréquence de mes interactions, ce qui les a sorties de la Zone de Danger.
Et dans la Zone Rouge, j'avais une relation professionnelle, un associé, qui était à la fois fréquente et dévalorisante. Du coup, j'ai décidé de me retirer progressivement de l'entreprise. Ça a pris six mois, mais une fois que c'était fait, la fréquence des interactions dévalorisantes a énormément diminué. Ouf!
Voilà, une fois qu'on a cette carte relationnelle, on est bien équipé pour se concentrer sur les relations qui nous apportent de l'énergie, de la valeur et du bien-être.
Et puis, il faut se rappeler que cette carte n'est pas figée, elle évolue sans arrêt. Les relations changent de place, on ajoute des gens, on en enlève… C'est pour ça qu'il est intéressant de refaire cet exercice régulièrement, au fil des saisons de notre vie. Voilà, voilà !