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Alors, euh, la réussite, est-ce que ça amène forcément le bonheur, hein ? C'est une question... vachement intéressante. Moi, je pense que le bonheur, c'est surtout être satisfait de ce qu'on a, tu vois ? Être bien avec le présent, quoi. Et le succès, ben, c'est un peu l'inverse, non ? C'est être insatisfait, vouloir changer les choses. Du coup, faut choisir, un peu...
Il y a cette phrase, tu sais, "On a deux vies, et la deuxième commence quand on réalise qu'on n'en a qu'une." Alors, quand est-ce que ma deuxième vie a commencé ? Comment ? Euh... C'est profond, hein ? Pas mal de gens, à un moment donné, ils se posent ce genre de questions. Ils ont vécu d'une certaine manière, et puis, d'un coup, ils doivent tout changer. Moi, je suis un peu comme ça.
J'ai passé tellement de temps à me battre pour réussir, pour avoir de l'argent, être reconnu... Et puis, après, quand j'ai eu tout ça, enfin, quand ça ne comptait plus autant pour moi, je me suis rendu compte que les autres, ceux qui avaient réussi ou qui essayaient encore plus fort, ils n'avaient pas l'air si heureux que ça. Mon expérience, c'est vraiment l'adaptation hédonique, tu vois ? Même les trucs les plus géniaux, on s'y habitue, et ça ne nous fait plus rien.
Alors, je me suis dit que le bonheur, c'est un truc intérieur, quoi. Ça sonne un peu cliché, hein ? Mais c'est ça qui a lancé une réflexion, un travail sur moi-même, qui m'a fait comprendre que le vrai succès, c'est intérieur, et que ça n'a pas grand-chose à voir avec le monde extérieur.
Bon, après, faut bien vivre, hein, on est des êtres humains, avec des besoins, tout ça. C'est pas un interrupteur qu'on peut éteindre. Mais quand on vit vraiment des expériences, des choses qui nous marquent, ça nous ramène à ce chemin intérieur.
Et puis, quand on devient bon à un jeu, surtout un jeu qui rapporte beaucoup, il y a un truc qui se passe, c'est qu'on devient accro. On arrive plus à s'arrêter, même si le jeu est devenu trop facile.
L'instinct de survie, de reproduction, nous pousse à travailler, à nous agiter. Et l'adaptation hédonique fait qu'on continue, on continue... Le secret du bonheur, c'est peut-être de savoir quand s'arrêter de travailler et de se mettre à jouer, à faire ce qu'on aime.
C'est qui, pour toi, une personne qui a réussi ?
Souvent, on pense que c'est celui qui gagne, quel que soit le jeu. Si tu es sportif, c'est le champion, tu vois ? Si tu es dans les affaires, c'est Elon Musk, peut-être.
Il y a quelques années, j'aurais dit que Steve Jobs, c'était un mec qui avait réussi, parce qu'il a changé la vie de tout le monde avec ses innovations. Marc Andreessen aussi, pour moi, c'était un winner, pas tellement pour son rôle actuel de capital-risqueur, mais plutôt pour avoir fondé Netscape, une entreprise géniale. Et puis Satoshi Nakamoto, qui a créé le Bitcoin, une invention incroyable qui va avoir un impact pendant des décennies. Et, bien sûr, Elon Musk, qui a changé notre vision de la technologie et de l'entrepreneuriat. J'aurais dit que les mecs qui arrivent à commercialiser leurs idées, ce sont des gens qui ont réussi.
Maintenant, je pense que les vrais gagnants, ce sont ceux qui ont quitté le jeu, ou même qui n'y ont jamais joué. Ceux qui sont au-dessus de ça. Ils ont une force intérieure incroyable, une maîtrise de soi, une conscience... Ils n'ont besoin de rien de personne. J'en connais quelques-uns comme ça. Un certain Jerzy Gregorek, par exemple. Il n'a besoin de personne pour lui apporter quoi que ce soit. Il est bien, il est en bonne santé, et peu importe s'il gagne plus ou moins d'argent que les autres, ça ne change rien à son état d'esprit.
Dans l'histoire, le Bouddha, Krishnamurti, pour moi, ce sont des modèles de réussite. J'aime lire des choses sur eux. Parce qu'ils ont complètement quitté le jeu, le gain ou la perte, ils s'en fichaient.
Blaise Pascal disait : "Tout le malheur des hommes vient de ce qu'ils ne savent pas demeurer seuls, dans une chambre." Si tu peux rester assis pendant 30 minutes, et être heureux, alors tu as réussi. C'est une espèce de détachement, mais c'est rare, hein.
Je pense que l'état naturel du bonheur, c'est la paix. Si tu as la paix intérieure, alors le bonheur va finir par arriver. Mais c'est dur d'avoir cette paix. Ironiquement, on essaie souvent de la trouver en se battant. Entreprendre, c'est un peu comme faire la guerre. Se disputer avec son colocataire pour savoir qui va faire la vaisselle, c'est une guerre aussi. On cherche à avoir un peu de sécurité, de paix, en se battant maintenant.
En fait, la paix intérieure, c'est pas un truc qu'on a une fois pour toutes. Ça change tout le temps. Et accepter ça, être en accord avec la réalité, c'est peut-être la clé du bonheur.
Au fond, tu peux avoir tout ce que tu veux dans la vie, mais il faut n'avoir qu'un seul objectif, et le vouloir plus que tout le reste.
Moi, personnellement, ce que je veux le plus, c'est la paix intérieure.
La paix, c'est un bonheur statique, et le bonheur, c'est une paix dynamique. On peut transformer la paix en bonheur à tout moment, si on le souhaite. Mais souvent, ce qu'on veut, c'est juste cette paix, ce bonheur tranquille. Si tu es quelqu'un de paisible, alors tu peux être heureux quoi que tu fasses.
Les gens pensent qu'il faut résoudre tous leurs problèmes pour avoir la paix intérieure. Mais les problèmes, il y en aura toujours.
Alors, le seul moyen d'avoir la paix, c'est d'arrêter de penser en termes de "problèmes". Voilà.