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Alors, euh… bonjour à tous ! Ou plutôt, bonjour à moi, hein, parce que c'est un peu un monologue que je vous fais là. J'avais envie de vous parler… enfin, de me parler, de parler de quelque chose qui me trotte dans la tête depuis un moment. C'est cette idée, quoi, que la jalousie, c'est vraiment l'ennemi du bonheur.
Et je pense, sincèrement, que la vie, en elle-même, elle est pas si compliquée. C'est nous qui nous la compliquons. Moi, j'essaie vraiment, vraiment, de me débarrasser du "je dois" dans ma vie. Dès que j'entends ce "je dois" dans ma tête, derrière, y a soit de la culpabilité, soit une espèce de règle sociale, tu vois ? Et si on fait quelque chose parce qu'on "doit" le faire, bah, c'est qu'au fond, on n'a pas envie de le faire. Et aller contre son propre cœur, c'est ça qui nous rend malheureux. Donc, j'essaie de minimiser les "je dois" autant que possible.
Le truc, c'est que… l'ennemi de la paix intérieure, c'est souvent les attentes que la société et les autres nous inculquent. On nous dit, quoi, "faut faire du sport, faut bien s'habiller". C'est une compétition à plusieurs où on est jugé sur notre performance. On nous dit aussi, "faut gagner de l'argent, faut acheter une grande maison". C'est encore une compétition extérieure, à plusieurs, où on est jugé. Mais se construire son propre bonheur, c'est un truc complètement intérieur. On n'a pas besoin du regard des autres pour évaluer nos progrès, pour valider nos résultats. On est en compétition avec soi-même. C'est un jeu solo, quoi.
Mais le truc, c'est que… on est des êtres sociaux, comme les abeilles, comme les fourmis. On suit certaines règles sociales, on est motivé par le feedback des autres. Du coup, on sait plus comment jouer et comment gagner à ces jeux solos. On est à fond dans les compétitions multijoueurs.
Alors que la réalité, c'est que la vie, c'est un jeu solo. On naît seul, on meurt seul, on interprète le monde seul. Nos souvenirs n'appartiennent qu'à nous. Personne ne se souciait de nous avant notre naissance, personne ne se souciera de nous après notre mort. On est là pendant quelques décennies, et c'est tout. C'est un jeu solo.
Peut-être que la raison pour laquelle on a du mal à tenir avec le yoga ou la méditation, c'est que c'est purement intérieur. C'est un jeu solo, sans valeur extérieure.
Warren Buffett, il a posé une question un jour… Il demandait si on préférait être le pire amant du monde aux yeux de tous, mais le meilleur amant à ses propres yeux, ou l'inverse. C'est un super exemple pour illustrer le fait qu'il y a deux systèmes d'évaluation : un interne et un externe.
Et cette question, elle met le doigt sur quelque chose d'essentiel, c'est que tous les vrais critères d'évaluation sont internes. La jalousie, c'est une émotion super dure à surmonter. Quand j'étais plus jeune, j'étais hyper jaloux. Avec l'expérience, j'ai appris à la dompter, même si, bon, elle revient de temps en temps, hein. Mais c'est une émotion vraiment néfaste parce qu'au final, elle n'améliore pas ta vie. Elle te rend juste malheureux, alors que la personne que tu jalouses, elle reste successful, elle reste belle, elle continue d'avoir tout ce que tu lui envies.
Et puis, un jour, j'ai réalisé que, en fait, je jalouse juste certains aspects des autres. Et qu'on ne peut pas seulement avoir ce qu'on jalouse chez eux. On ne peut pas juste vouloir le physique, la richesse ou la personnalité de quelqu'un. Si on voulait échanger sa vie, il faudrait accepter toute sa vie, avec ses réactions, ses désirs, sa famille, son bonheur, sa vision du monde, son image de soi… Est-ce qu'on est prêt à ça ? Si on n'est pas prêt à échanger à 100 %, la jalousie, elle n'a aucun sens.
Quand j'ai pris conscience de ça, la jalousie, elle s'est volatilisée. Parce que, en fait, je ne veux être personne d'autre. Je suis content d'être moi. Et d'ailleurs, être content d'être soi-même, c'est aussi quelque chose qui est sous mon contrôle. Mais la société ne me récompensera pas pour ça, tu vois.