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Calculating...

Alors, euh, parlons un peu de... comment dire... de la surcharge d'informations, hein. C'est un peu comme si, bah, notre cerveau grinçait sous le poids, quoi! Vous voyez, avec l'accélération de l'information, tout change tellement vite, les relations entre les gens, la politique, tout. C'est un truc de fou!

Maintenant, c'est plus rapide, et parfois même plus facile, de demander à une application s'il pleut dehors que de simplement... bah, d'ouvrir la porte et de regarder, quoi! C'est dire! Et au boulot, dans le domaine de la connaissance, la quantité d'infos que ton cerveau doit gérer à un moment donné, ça dicte vraiment ton rythme. Si tu dois traiter une tonne de données, il se met en mode turbo pour essayer de suivre le rythme.

Imaginez, à la fin du XIXe siècle, on parlait de quelques millions de messages envoyés par télégraphe en une année. Maintenant, on parle de milliards d'emails envoyés... par jour! Et un email, c'est pas comme un télégramme, hein! Ça peut atteindre des milliers, voire des millions de personnes d'un coup.

Toutes les données de l'humanité, c'est comme une super bibliothèque géante sur internet. Un truc de dingue! Et avec un seul clic, une info, même la plus insignifiante, peut être ajoutée à cette bibliothèque. C'est éclectique à souhait! Tu peux avoir l'Encyclopædia Britannica en un instant, ou... l'info qu'un ballon de volley s'est perdu dans un parc à l'autre bout du monde. Et n'importe qui avec une connexion internet peut accéder à tout ça en une fraction de seconde, pour presque rien.

Du coup, cette explosion d'informations pose des problèmes: un volume d'informations énorme, une qualité parfois... comment dire... discutable, et pas assez d'attention pour tout gérer. Quand l'information est facile d'accès, la quantité augmente, mais la qualité, elle... bah, elle diminue. Et plus il y a d'informations, plus c'est difficile de trouver ce dont tu as vraiment besoin. Une simple recherche Google, ça te donne des milliers de liens, avec des réponses super longues, parfois pas très pertinentes. Même les intelligences artificielles, comme ChatGPT, qui sont entraînées sur toutes ces infos, elles te donnent souvent ce qui est le plus courant, pas forcément ce qui est le plus utile.

Alors, comment on fait pour alléger la charge? Des chercheurs ont bossé sur la mémoire de travail, cette mémoire à court terme où on garde les infos avant de les ranger dans la mémoire à long terme. Ils ont développé une théorie qui dit que la mémoire de travail a une capacité limitée. Si elle est submergée par trop d'infos, ça rend pas seulement plus difficile de se souvenir des choses, mais aussi de se concentrer, d'apprendre, de résoudre des problèmes, de trouver de nouvelles idées. Bref, tout le système cognitif se bloque si la mémoire de travail est surchargée.

Il y a plusieurs façons de soulager cette mémoire de travail. D'abord, on peut essayer d'éliminer le superflu, tout ce qui est redondant. Si tu as un graphique sur une moitié d'écran et des infos supplémentaires sur l'autre, ton cerveau doit faire un effort supplémentaire pour relier les deux. Si tu intègres les infos avant de les regarder, c'est plus facile. Écrire les choses sur un papier, au lieu d'essayer de tout retenir dans ta tête, ça aide aussi. Et puis, il faut aussi faire attention à la quantité d'infos que tu te présentes à toi-même en même temps. Si chaque diapo d'une présentation contient une image et une description écrite de cette image, ton cerveau travaille deux fois pour la même info.

Ensuite, il faut essayer de varier les supports. Si tu as beaucoup d'informations à absorber, les répartir sur différents supports peut alléger la charge. Par exemple, si tu révises pour un examen, tu peux écouter des enregistrements de cours et lire tes notes. Ou si tu lis un long livre, tu peux alterner entre la version papier et la version audio. Un commandant de bord m'a dit qu'il préférait voler sur certains avions parce qu'ils lui permettaient de "sentir" physiquement ce que faisait l'avion, au lieu de dépendre entièrement des écrans. Ça rend l'expérience moins fatigante mentalement.

Et puis, il faut essayer d'ajouter de la texture, de la variété. Si tu peux relier une nouvelle information à quelque chose que tu connais déjà, c'est plus facile de la ranger dans ta mémoire. Plus l'information est riche et variée, plus elle a de chances de résonner avec quelque chose que tu connais déjà, et donc, plus facile de la ranger. C'est pour ça que c'est plus facile d'apprendre quelque chose si c'est présenté comme une histoire plutôt que comme une liste de faits.

Enfin, on peut aussi essayer de relâcher un peu la pression, de rendre l'objectif moins rigide. Quand tu résous un problème complexe, ton cerveau compare constamment où tu en es avec où tu veux arriver. Ça prend de la place dans ta mémoire de travail. Un objectif plus simple, moins rigide, libère de l'espace.

Et puis, il y a le problème de la qualité de l'information. Avec la quantité qui augmente, la qualité diminue. Du coup, on a tendance à juste transmettre l'information, sans se demander si la personne qui la reçoit en a besoin, si elle la comprend, si elle peut vérifier si c'est vrai. C'est plus facile de répondre à un email en envoyant toutes les infos que tu as sur un sujet, plutôt que de lire attentivement la question et de trouver l'info précise dont la personne a besoin. Ça surcharge la personne avec plus de travail au lieu de moins.

Il faut essayer d'améliorer la qualité de l'information pour soulager nos esprits. La communication en face à face, par exemple, c'est super parce qu'on peut corriger les malentendus immédiatement avec des gestes, des expressions faciales, etc.

Ensuite, il y a la prise de décision. Une décision, c'est un peu comme un procès. Tu rassembles des preuves, ton cerveau délibère, et un jugement est rendu. La qualité de ta décision dépend de la qualité de tes preuves. Et pour avoir de bonnes preuves, il faut être ni biaisé, ni pressé. Il faut peser les preuves, explorer les différentes possibilités, relier les points, et réfléchir de manière critique. Tout ça demande de l'énergie.

Le manque de temps peut nuire à la prise de décision. Sans preuves suffisantes, ton cerveau va utiliser ce qu'il connaît déjà, ainsi que ses biais, pour prendre une décision. Et puis, il y a aussi la fatigue. Prendre des décisions, ça fatigue. On appelle ça la "fatigue décisionnelle". Plus tu prends de décisions, plus tu es fatigué, et plus ta capacité à prendre de bonnes décisions diminue.

Pour réduire la fatigue décisionnelle, il y a plusieurs choses à faire. D'abord, réduire le nombre d'options. Plus tu as d'options, plus ça demande de l'énergie pour les évaluer. Ensuite, faire le travail préparatoire d'abord et retarder la décision. Choisir est plus fatiguant qu'explorer les choix. Et enfin, prendre des pauses aussi souvent et aussi longues que possible pour laisser le temps à ton cerveau de se reposer.

Et pour finir, parlons de l'attention. Avec toutes ces informations qui circulent, l'attention est devenue une ressource rare et précieuse. On est passé d'un mode où on cherchait l'information à un mode où l'information nous cherche.

Comme nos ressources attentionnelles sont limitées, on essaie de faire plusieurs choses en même temps, on passe du traitement séquentiel (une chose à la fois) au traitement parallèle (plusieurs choses en même temps). Mais jongler entre différentes tâches, ça demande beaucoup d'efforts et ça crée une tension mentale supplémentaire.

Il est plus facile de se concentrer sur une nouvelle tâche si tu es dans un état d'esprit détendu et ouvert, quand ton cerveau est plus flexible et exploratoire. C'est pour ça qu'une séance d'exercice physique juste avant de commencer une session de multitâche peut t'aider à mieux performer.

Et puis, il faut aussi tenir compte du fait que notre cerveau est mieux adapté au monde tangible qu'au monde virtuel. Lire sur un écran, par exemple, demande plus d'efforts mentaux que lire un livre papier. Quand tu lis un livre, tu as une sensation physique de l'information. Tu peux te repérer dans l'espace, retrouver un détail oublié. Le temps, l'espace et la connaissance sont liés. Un écran te prive de cette capacité. Quand tu as besoin de retrouver une info, tu n'as pas de repères physiques. Ta mémoire de travail doit faire tout le boulot.

Bref, il faut être conscient de ces limitations et essayer de trouver des stratégies pour alléger la charge mentale et optimiser notre attention. C'est un peu ça, le défi de notre époque, non? Voilà, voilà.

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