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Calculating...

Euh… Bonjour à tous! Alors, bon, je voulais vous raconter une histoire… enfin, pas une histoire, plutôt le début d'une histoire, quoi. C’est un peu comme si… voilà, on était au chapitre un, quoi.

Bon, imaginez un truc de fou. Genre, euh… "C'était comme un incendie de forêt. Tout le monde sautait dans le jeu," voilà. C’est l'ambiance.

Alors, on est en… en… bref, un jour, le bureau du FBI de Los Angeles reçoit un appel d'une banque. Une Bank of America, dans le quartier de Melrose. C'est l'agente Linda Webster qui prend l'appel. Elle gère ce qu'on appelle les "2-11", les signalements de braquages de banque, quoi. Et là, on lui dit qu'il y a eu un braquage. Le suspect? Un jeune homme blanc, avec une casquette des Yankees de New York. Mince, poli, avec un accent du Sud. Bien habillé, le mec. Et en plus, il dit "s'il vous plaît" et "merci"! Incroyable, non?

Alors, Webster se tourne vers son collègue, William Rehder, qui dirige la division des braquages de banque au FBI. Et elle lui dit, tranquille: "Bill, c'est le Yankee."

Parce que, figurez-vous, le Yankee Bandit, c'était son surnom, sévissait à Los Angeles depuis des mois. Il enchaînait les banques, empochant des milliers de dollars à chaque fois, dans une valise en cuir. Rehder commençait à en avoir marre, hein! Qui était ce type? Tout ce qu'ils avaient, c'était cette casquette des Yankees. D'où le surnom, quoi.

Bon, une demi-heure passe. Webster reçoit un autre appel. Un autre 2-11. Cette fois, c'est une City National Bank, pas loin de là. Ils se sont fait piquer 2349 dollars. Webster regarde Rehder: "Bill, c'est encore le Yankee."

Ensuite, quarante-cinq minutes plus tard, le Yankee frappe une Security Pacific National Bank, puis une First Interstate Bank, juste à côté. "Bill, c'est le Yankee. Deux fois. D'affilée!"

Et après, même pas une heure! Le téléphone sonne encore. Le Yankee vient de braquer une Imperial Bank. Et le pire, c'est que pour aller de Century City à cette banque, il passe devant le bureau du FBI!

Rehder, il lâche un truc du genre : "Il nous a probablement fait un signe de la main." Ils étaient sur les nerfs, quoi. Ils sentaient qu'il se passait un truc historique. Alors ils attendent. Est-ce que le Yankee allait recommencer ? Et là, à 17h30, le téléphone sonne. Un type avec les mêmes caractéristiques – mince, accent du Sud, casquette des Yankees – vient de braquer la First Interstate Bank d'Encino. Six banques en quatre heures! C'était, comment dire… "C'était un nouveau record du monde," comme Rehder l'écrira plus tard, "toujours invaincu."

Alors, on est d'accord, les braqueurs de banque ont toujours eu une place spéciale dans la culture américaine. Dans les années qui ont suivi la guerre de Sécession, les gens étaient fascinés par les exploits de bandes comme celle de Jesse James. Pendant la Grande Dépression, les braqueurs sont devenus des stars: Bonnie et Clyde, John Dillinger… Mais après la Seconde Guerre mondiale, ce crime semblait en voie de disparition.

Dans les années 60, y'avait plus grand monde qui braquait des banques, quoi. On pensait que c’était un truc du passé. Mais là, BAM! Une épidémie! D’un coup! En un an, le nombre de braquages a doublé, puis augmenté encore et encore. Les années 70 c’était la folie! Et le centre de cette explosion? Los Angeles!

Un quart de tous les braquages de banque aux États-Unis se passaient à Los Angeles! Tellement de braqueurs que le FBI était obligé de leur donner des surnoms pour s'y retrouver. Le mec qui se déguisait avec de la gaze chirurgicale, c'était le "Mummy Bandit". Celui qui portait un seul gant, le "Michael Jackson Bandit". Deux types avec des fausses moustaches, les "Marx Brothers". Un petit braqueur obèse, "Miss Piggy". Et une belle femme, la "Miss America Bandit". Et ainsi de suite… On avait des braqueurs nommés Johnny Cash, Robert DeNiro… Un groupe se déguisait en motard, en flic et en ouvrier du bâtiment. Devinez leur nom ? Les Village People! On était dans les années 80, quoi!

"C'était comme un incendie de forêt," se souvient un des historiens de cette époque, Peter Houlahan. "Tout le monde sautait dans le jeu."

Mais le pire restait à venir. Avec l'arrivée d'un groupe appelé les West Hills Bandits. Eux, c’était plus les "note-passers" du style Yankee Bandit. Non, ils étaient revenus à la grande tradition de Jesse James. Ils débarquaient en force, avec des armes d'assaut, masqués. Ils vidaient les banques, jusqu'au coffre-fort! Ils avaient même un bunker rempli d'armes et de munitions, en prévision d'un supposé Armageddon.

Lors de leur cinquième braquage, ils ont empoché plus de 400 000 dollars! Et là, la banque a fait une erreur: elle a annoncé le montant volé à la presse. Grosse erreur !

Un certain Robert Sheldon Brown, alias Casper, a tout de suite pigé le truc. Il a fait le calcul. "J'ai fait des braquages, des cambriolages, un peu de tout," expliquera-t-il plus tard. "Mais l'argent ne se comparait pas à celui des banques. Tu pouvais entrer dans une banque et en deux minutes, obtenir ce qui te prendrait six ou sept semaines dans la rue."

Un des procureurs qui a fini par l'arrêter, un certain Mark, le décrit comme un "élément exceptionnel". "Casper était vraiment costaud et vraiment intelligent. Il a compris que le problème, c'était d'entrer dans la banque. Alors il a fait faire ça par d'autres! Il recrutait des gens pour braquer à sa place. Un nombre incroyable de personnes!"

Casper avait un partenaire, Donzell Thompson, alias C-Dog. Ils choisissaient une banque, trouvaient une voiture volée, la "G-ride", et recrutaient une équipe. Les braqueurs étaient souvent des jeunes, des gamins même. Casper les payait peut-être même pas. Il les forçait, tout simplement. C'était un gros type, menaçant. Et membre des Rolling Sixties, un gang très connu.

Il y a cette histoire d’un gamin, qu'il a carrément sorti de l'école. "Tu peux braquer cette banque pour moi quand?" Le gamin lui répond: "Pendant la pause déjeuner." Alors, ils l'ont récupéré, lui ont expliqué comment faire…

Casper leur apprenait une technique qu'il appelait "goin' kamikaze". Les gamins débarquaient en hurlant, balançant des coups de feu au plafond. Ils remplissaient des taies d'oreiller de billets, prenaient les portefeuilles, arrachaient les bagues aux femmes… Pour le fun, quoi.

Au moins deux fois, Casper a "emprunté" un bus scolaire pour emmener ses gamins en sécurité. Une autre fois, c'était un camion postal! Il était garé loin de la banque, et suivait son équipe pendant la fuite.

Les gamins savaient que s'ils essayaient de garder l'argent, Casper et C-Dog leur feraient la peau. Alors, ils se contentaient de ce qu'il leur donnait, une misère. Et Casper s'en foutait qu'ils se fassent choper. Il disait, en gros: "Bon, tant pis. On trouvera d'autres gars. On fait ça tout le temps."

En quatre ans, Casper a "produit" 175 braquages! Un record du monde! Il a même failli battre le Yankee Bandit sur une journée. Un jour, ils ont braqué cinq banques! Cinq! Et le Yankee Bandit était tout seul! Casper, lui, organisait des équipes!

Après, d'autres gangs ont suivi. Les Eight Trey Gangster Crips, les Nasty Boys… Ces derniers étaient vraiment "nasty"! Ils enfermaient tout le monde dans le coffre-fort, parlaient d'exécutions, tiraient des coups de feu près des oreilles des gens…

Le procureur Mark disait que l'année 1992 avait été l'apogée des braquages de banques. Plus de 2600 braquages dans l'année! Un braquage toutes les quarante-cinq minutes! Le FBI était complètement dépassé.

Un braquage, ça prend quelques minutes. L'enquête, des heures! Et quand t'as des équipes qui enchaînent cinq braquages par jour, comment tu fais pour suivre? Tu passes ton temps sur la route, coincé dans les embouteillages. T'arrives à la banque, t'as vingt témoins à interroger. Un boulot monstre! Et pendant ce temps, y'a un autre braquage qui se prépare…

Los Angeles était la capitale mondiale des braquages de banques. Et personne ne pensait que ça allait s'arrêter. Mark avait un graphique qui montrait une courbe qui montait… vers la lune.

Sauf que non. La fièvre est retombée. Le FBI a mis cinquante agents sur le coup. Ils ont interrogé les gamins de Casper et C-Dog, retrouvé leurs planques… Et finalement, ils ont arrêté les deux. C-Dog chez sa grand-mère, et Casper en sortant d'un taxi. Avec eux en prison, le nombre de braquages a chuté de 30%!

Quand Casper et C-Dog sont sortis de prison, ils ont essayé de vendre leur histoire à Hollywood. Les producteurs étaient incrédules. "C'est arrivé ici?" Eh oui!

Et ça, c'était que le début de l'histoire.

Voilà, j’espère que ça vous a plu. À bientôt pour la suite!

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