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Alors, aujourd'hui, on va parler de comment penser différemment, hein. Et, euh, on va explorer une méthode assez cool, enfin je trouve, c'est la méthode socratique. C'est un truc qui repose sur la croissance et l'espace, l'espace mental, quoi.
Il y a une prof de Stanford, Tina Seelig, elle a fait une expérience super intéressante. Elle a divisé sa classe en quatorze équipes et elle leur a donné un défi : chaque équipe recevait cinq dollars, c'est tout, et avait deux heures pour gagner le plus d'argent possible. Après ça, chaque groupe devait faire une petite présentation pour expliquer leur approche et les résultats, quoi.
Bon, la plupart des étudiants, face à ce défi, ils ont une approche assez linéaire, logique, tu vois. Genre, ils essaient de faire du troc, ou des trucs comme ça. Des options qui, bon, rapportent un petit quelque chose, mais rien de fou avec les cinq dollars de départ.
Mais il y a des petits malins qui, eux, ont complètement ignoré les cinq dollars. Ils se sont dit, "Ok, comment on fait pour gagner un max d'argent en deux heures, point." Il y en a qui ont vendu des réservations dans les meilleurs restos de la ville, d'autres qui ont regonflé les pneus de vélo sur le campus pour un dollar pièce. Déjà, c'était mieux, hein.
Mais alors, le groupe qui a gagné, là, c'est le pompon! Ils ont aussi ignoré l'argent de départ, mais ils ont pensé d'une manière complètement différente. Ils ont réalisé que le truc le plus précieux, c'était pas l'argent, ni les deux heures, mais le temps de présentation devant les étudiants de Stanford. Ils ont compris que ça, ça avait de la valeur. Du coup, ils ont vendu leur temps de présentation à une entreprise qui voulait recruter des étudiants de Stanford pour... accrochez-vous... 650 dollars! Un rendement monstrueux sur les cinq dollars de départ, quoi!
Donc, ceux qui ont perdu, ils ont pensé de manière linéaire, et ils ont eu des résultats linéaires. Le groupe qui a gagné, ils ont pensé *différemment*.
Et c'est là qu'intervient la méthode socratique. C'est un processus où on pose des questions, et on répond à ces questions, pour stimuler la pensée critique. Le but, c'est d'exposer et de vérifier les hypothèses et la logique sous-jacentes.
Concrètement, comment ça marche? Ben, c'est assez simple.
On commence par poser des questions ouvertes. Des questions qui n'appellent pas une réponse par "oui" ou par "non."
Après, on propose des idées basées sur ces questions. On jette des pistes, quoi.
Ensuite, on explore ces idées avec des questions plus pointues. On creuse, on affine.
Et on répète ça jusqu'à ce qu'on arrive aux meilleures idées.
Alors, comment on applique ça pour penser différemment?
Déjà, il faut commencer par poser des questions. La base! Genre : "Quel est le problème qu'on essaie de résoudre?" Souvent, on perd du temps et de l'énergie à essayer de résoudre le mauvais problème. Il faut identifier le bon problème avant de se lancer, hein. Pour les étudiants de Stanford, le mauvais problème, c'était comment utiliser les cinq dollars pour faire le plus d'argent possible. Le bon problème, c'était comment faire le plus d'argent possible, point.
Ensuite, on propose notre vision actuelle du problème. Quelle est notre hypothèse? D'où vient cette façon de penser?
Après, on ouvre le débat, on pose des questions ciblées. Pourquoi on pense ça? Est-ce que c'est trop vague? Sur quoi c'est basé?
Il faut aussi remettre en question les hypothèses qui sous-tendent notre pensée. Pourquoi on croit que c'est vrai? Comment on sait que c'est vrai? Comment on saurait si on avait tort? Il faut identifier la source de nos convictions sur un problème. Être impitoyable dans l'évaluation de leur intégrité et de leur validité.
Ensuite, on évalue les preuves qu'on utilise pour étayer notre pensée. Quelles preuves concrètes on a? Est-ce qu'elles sont crédibles? Est-ce qu'il y a des preuves cachées?
Il faut aussi comprendre les conséquences si on se trompe. Est-ce qu'on peut réparer l'erreur rapidement? Combien ça va coûter si on se plante? Toujours comprendre les enjeux, quoi.
Après, on évalue les alternatives potentielles. Quelles autres croyances ou points de vue pourraient exister? Pourquoi seraient-ils meilleurs? Pourquoi d'autres y croient? Qu'est-ce qu'ils savent qu'on ne sait pas? Il faut les évaluer sur leurs mérites et poser les mêmes questions fondamentales à leur sujet.
Et, après avoir zoomé sur le problème, il faut dézoomer. Revenir en arrière. Quelle était notre pensée initiale? Est-ce qu'elle était correcte? Si non, où est-ce qu'on s'est trompé? Quelles conclusions on peut tirer de ce processus sur nos erreurs de pensée? Dans l'expérience de Stanford, c'est le fait de passer du temps à poser des questions pour identifier le bon problème qui a permis au groupe de penser différemment aux ressources à leur disposition et, finalement, de trouver une solution plus créative.
Bon, faut savoir que la méthode socratique, ça prend du temps. Il ne faut pas l'utiliser pour des décisions à faible enjeu, facilement réversibles. Mais quand on est face à une décision importante, avec un potentiel de gains asymétriques, dans notre business, notre carrière ou notre vie, ça vaut la peine de se lancer dans cet exercice. Ça va nous permettre de penser différemment et de trouver le chemin le plus susceptible de générer des rendements asymétriques et ajustés au risque. Et ça, c'est pas négligeable, hein! Voilà, voilà.