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Calculating...

Alors, euh… On va parler d'un truc intéressant aujourd'hui, un truc que pas mal de gens vivent, plus ou moins, vous voyez ? La crise de milieu de vie. Ouais, la fameuse. Bon, on a souvent l'image du type qui s'achète une moto et quitte sa femme pour une jeunette, mais c'est pas toujours ça, hein.

En fait, y'a des exemples assez cool de gens qui ont carrément transformé ces moments de crise en opportunités incroyables. Prenez Frank Lloyd Wright, l'architecte, par exemple. Deux fois dans sa vie, il a eu des grosses crises, et à chaque fois, ça a été un point de départ pour se réinventer. Une fois en quittant sa famille, une autre pendant la Grande Dépression. Il a réussi à revenir encore plus créatif, plus fort. Ça montre bien qu'une crise de milieu de vie, ça peut avoir des avantages, mine de rien.

Et quand on cherche des gens qui peuvent s'épanouir sur le tard, faut pas juste penser aux losers, hein. Faut aussi regarder ceux qui ont déjà fait des trucs intéressants, mais qui pourraient en faire encore plus, voyez ? Y'a plein de gens qui sont un peu comme les anciens camarades de Charles Duhigg, vous savez, ceux qu'il a croisés à sa réunion d'école de commerce : ils ont du succès, mais ils sont pas heureux, quoi. Alors, bien sûr, c'est pas la solution pour tout le monde de tout plaquer pour se mettre à la peinture, comme le type dans le roman de Somerset Maugham, inspiré par Gauguin. Souvent, un simple changement d'attitude, trouver un intérêt dans ce qu'on fait déjà, ça peut suffire. Mais pour certains, vraiment, une nouvelle carrière, un nouveau domaine, une nouvelle vie, c'est la seule solution.

Le mécontentement, c'est un truc qui touche pas mal de monde à la quarantaine, cinquante ans. Y'a une théorie, la "courbe en U du bonheur", qui dit qu'on commence la vie heureux, avec l'excitation de la jeunesse, puis on dégringole vers la quarantaine, et finalement, on remonte la pente en vieillissant. Mais attention, c'est une moyenne, hein. Tout le monde ne suit pas exactement ce schéma. Et puis, c'est pas forcément une crise à proprement parler. Souvent, les gens s'habituent à leur insatisfaction, ça devient une façon de vivre, quoi.

Mais voilà, moi je vais vous dire un truc bizarre : je pense qu'il faudrait que plus de gens fassent une crise de milieu de vie ! Le mécontentement, ça peut être une source d'inspiration pour changer les choses. Faut pas rester à ruminer ses problèmes, faut sortir de soi-même, s'intéresser à autre chose. Y'a un philosophe, Kieran Setiya, qui dit que pour éviter une crise de milieu de vie, faut s'intéresser à quelque chose d'autre qu'à soi-même. Pour beaucoup, la solution c'est de trouver un juste milieu entre le quotidien et une activité qui nous passionne. Mais pour ceux qui ont vraiment le potentiel pour s'épanouir sur le tard, bah, parfois, il faut carrément plonger dans la crise, quoi. Faut pas avoir peur de bousculer les choses.

Un spécialiste du mariage, J.H. Wallis, disait que le milieu de la vie, c'est une "seconde puberté". Quand on est ado, notre corps change, on cherche sa voie, on découvre sa sexualité, on remet en question l'autorité. Bah, au milieu de la vie, c'est un peu pareil : notre mémoire flanche, nos ambitions de jeunesse se heurtent à la réalité, notre pouvoir diminue, notre corps change aussi. Faut pas voir ça comme une fatalité, mais comme une opportunité de se développer, de se réinventer. Sauf que, contrairement aux ados, les quadras et les quinquas ont tendance à se sentir un peu perdus, un peu honteux, quand ils sentent ces "nouvelles potentialités" émerger. Faut normaliser cette période de la vie, la voir comme une période de changement et de possibilités.

Y'a plein d'exemples dans la littérature de personnages qui se réinventent au milieu de leur vie. Des femmes qui, une fois leurs enfants partis, se lancent dans de nouvelles aventures, se redécouvrent. Des hommes qui, après avoir fait carrière, réalisent qu'ils veulent autre chose, et qui osent changer de voie. C'est souvent comme ça que ça commence, l'épanouissement tardif.

Et puis, y'a aussi les gens qui ont déjà eu du succès, mais qui connaissent une période de stagnation, ou même une chute, avant de rebondir encore plus fort. Prenez Steve Jobs, par exemple. Il s'est fait virer d'Apple, il a perdu pas mal d'argent... Et puis, il est revenu, et il a transformé Apple en l'une des entreprises les plus importantes du monde. Il a appris de ses erreurs, il a développé de nouvelles compétences, et il a réussi à faire encore mieux qu'avant.

C'est un peu la même histoire pour Mark Cranney, un vendeur qui a quitté une entreprise bien établie pour rejoindre une start-up un peu chaotique. Il a pris un risque, il est sorti de sa zone de confort, et ça a marché. Il a apporté à la start-up ce dont elle avait besoin, et il a pu se lancer dans de nouvelles opportunités.

Souvent, ces gens qui réussissent à se réinventer, ils ont une forte confiance en eux, ils sont prêts à persévérer même si ça les isole. C'est pas facile, mais c'est possible.

Vera Wang, la créatrice de robes de mariée, c'est un super exemple de carrière à double sommet. Elle a été patineuse artistique de haut niveau, et puis, elle a changé de voie, elle a travaillé dans la mode, et finalement, elle a créé sa propre entreprise à 40 ans. Elle a su utiliser ses expériences passées pour créer quelque chose de nouveau, d'unique.

Alors, bien sûr, c'est plus facile quand on a les moyens financiers, hein. Le père de Vera Wang a investi beaucoup d'argent dans son entreprise. Mais c'est surtout sa créativité qui a fait son succès. Elle a su créer des robes modernes, sophistiquées, qui correspondaient aux besoins des femmes d'aujourd'hui.

Ce qui est intéressant, c'est que de plus en plus de gens vont devoir se réinventer au cours de leur vie. On vit plus longtemps, le monde change vite, les carrières évoluent. Le modèle classique "études-travail-retraite" est en train de disparaître. On va de plus en plus avoir des carrières en plusieurs étapes, avec des périodes d'exploration, des périodes de travail intense, et des périodes de transition.

Ça change aussi la façon dont on se fait connaître, dont on se construit une réputation professionnelle. On ne va plus être jugé sur nos compétences spécialisées, mais sur notre capacité à s'adapter, à apprendre, à collaborer.

Bon, après, faut relativiser tout ça, hein. La "courbe en U du bonheur", la crise de milieu de vie, c'est pas une vérité absolue. Y'a des études qui montrent que ça ne s'applique pas à tout le monde. Y'a plein de facteurs qui peuvent influencer notre bonheur, notre bien-être.

Et puis, faut pas non plus idéaliser le "coastal grandmother"… Vous savez, cette tendance qu'on voit sur TikTok, où on met en scène une femme d'un certain âge, élégante, cultivée, qui vit au bord de la mer… C'est sympa, mais ça réduit un peu les femmes d'un certain âge à un certain style de vie, quoi. Faut pas oublier qu'elles peuvent aussi être des femmes d'affaires, des scientifiques, des inventrices…

En tout cas, ce qui est sûr, c'est que les gens qui réussissent à s'épanouir sur le tard, ce sont ceux qui ne se laissent pas abattre, ceux qui ont envie de continuer à apprendre, à explorer, à se dépasser. C'est ceux qui croient en leur potentiel, peu importe leur âge. Et ça, c'est inspirant, non ?

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