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Alors, bon, euh… On va parler de... disons... chapitre treize, si on veut. Et en gros, c'est comment devenir la personne la moins sur la défensive que tu connaisses, quoi. C'est un peu ça l'idée.
Moi, mon compagnon, Brett, il... comment dire... il accumule des histoires toute la journée, quoi. Et le soir, une fois que les enfants sont couchés, genre, pendant une heure avant qu'on aille dormir, on traîne souvent dans la cuisine et il me raconte des trucs intéressants qu'il a lus, des trucs marrants qui lui sont arrivés dans la journée. "Tu veux que je te raconte ce que les enfants disent à leurs psys à propos de leurs parents?", il va me demander, ou "La réunion de profs aujourd'hui, c'était n'importe quoi!" Et, franchement, j'adore ça, j'adore ce moment de la journée où on se retrouve, quoi.
Un soir, l'autre jour, pendant que Brett finissait la vaisselle, j'étais emmitouflée dans mon fauteuil avec mon plaid rose tout doux, à répondre à un email d'un étudiant qui avait besoin de mon accord pour avancer sur sa recherche... Bref, un de mes moments préférés de la journée, quoi. Et là, j'entends la voix de Brett, et au début, je pensais qu'il allait me raconter une de ses histoires, mais après, j'ai capté son ton: hésitant et sérieux, quoi.
"Tu crois que tu pourrais laisser ton téléphone dans l'autre pièce pendant qu'on est ensemble?", il m'a demandé. Quand je suis sur mon téléphone, il m'a dit, il a l'impression que je me fous de ses histoires, et du coup, ça lui donne envie de se barrer aussi.
"Mais je t'écoute!", je lui ai répondu, toujours les yeux sur mon téléphone. "Faut juste que je gère ces quelques mails." Et puis, si je vais sur Twitter après, peut-être que je trouverai un truc qui l'intéressera lui aussi, hein. Des fois, je cherchais des infos, des statistiques, qui étaient même importantes pour notre conversation, je lui ai fait remarquer.
Et là, j'ai levé les yeux de mon téléphone, Brett me regardait droit dans les yeux, un sourcil légèrement levé, quoi. Ça voulait dire, en mode Nouvelle-Angleterre, un soupir profond et fatigué. En fait, il était pas convaincu par mes talents de multitasking, quoi. Et il trouvait pas que les trucs que je cherchais comme ça à la volée, ça enrichissait notre conversation.
Bon, évidemment, Brett avait raison, et je le savais. On déteste tous ça quand la personne à qui on parle est sur son téléphone, non? Y'a des expériences de psys qui ont montré que l'utilisation du téléphone par une des personnes... en fait, même juste la présence du téléphone, que ce soit sur la table ou caché... bah, ça diminue activement la qualité des interactions entre les gens, quoi. Et la même étude montre que les gens qui disent que le téléphone des autres gâche leur moment ensemble, ils essayent quand même de justifier leur propre utilisation, comme moi, quoi. Je me rappelle des fois où j'étais énervée qu'une copine envoie des SMS pendant qu'on marchait, ou qu'un membre de ma famille texte à table... et pourtant, j'avais du mal à admettre que je gâchais le temps qu'on passait ensemble, Brett et moi. Mais après, j'ai réfléchi à comme c'est agréable quand on s'écoute vraiment et à comme j'apprécie les amis qui ne regardent jamais leur téléphone quand on est ensemble.
Du coup, pendant quelques jours, j'y ai repensé, quoi. J'ai fait l'expérience de laisser mon téléphone en haut après que les enfants soient couchés, pour pas être tentée de le regarder quand Brett et moi, on était dans la cuisine. Brett m'a dit qu'il avait remarqué que j'utilisais moins mon téléphone, et ça, ça m'a fait plaisir, hein. Mais bon, je l'avoue, c'était dur au début de faire marche arrière et de reconnaître que Brett avait raison de me demander de laisser mon téléphone.
Brett me dit qu'il en avait déjà parlé avant. Apparemment, j'avais pas bien entendu. Peut-être que j'étais sur mon téléphone la première fois qu'il a demandé, mais peut-être aussi que j'avais juste pas envie d'entendre ce qu'il disait. On se rend pas toujours compte quand les systèmes psychologiques qui défendent notre sentiment de compétence et notre estime de soi sont à l'œuvre, quoi.
Si t'as déjà essayé de convaincre quelqu'un de changer d'avis ou de changer une habitude... ou si t'as déjà reçu des conseils non sollicités toi-même... tu peux sûrement comprendre, quoi. Peut-être que t'as dit à un membre de ta famille de travailler plus, de faire plus de sport, ou d'être plus patient. T'as eu quelle réaction? On pourrait tous être plus assidus, plus actifs, ou respirer un bon coup avant de répondre à une situation énervante, mais la plupart des gens apprécient pas qu'on leur fasse remarquer, quoi. On veut se sentir bien dans notre peau, et les messages qui suggèrent qu'on se comporte pas de façon optimale, ça peut menacer notre image, quoi. On se braque et on trouve des raisons pour lesquelles le conseil s'applique pas à nous. Au niveau neuronal, on peut voir l'activité des systèmes d'alarme augmenter et l'activité des systèmes de valorisation diminuer quand les gens réagissent de façon défensive aux messages qui les poussent à changer, quoi. On a tendance à associer le "moi tel que je suis" avec ce qui est bien, et on considère que le message est pas pertinent. Et en argumentant contre ces messages qui menacent notre identité, on se replie sur nos vieilles habitudes et on résiste au changement, quoi.
En plus, on est encore plus susceptible de se braquer quand c'est important pour nous... quand le sujet nous touche particulièrement ou fait partie de notre identité, quoi. Plus nos habitudes ou nos croyances sont fortes... plus c'est important pour nous... plus on risque de se braquer quand on les remet en question. Moi, ça me tient à cœur d'être une bonne partenaire, donc quand Brett m'a dit que ça le blessait que j'utilise mon téléphone quand on était ensemble, au début, j'arrivais pas à l'entendre, et après, j'avais vraiment envie de trouver une bonne justification à mon comportement. Mais des fois, les valeurs qui nous rendent sur la défensive peuvent aussi nous pousser à faire des choix différents, quoi.
Bien sûr, faut bien comprendre que tous les conseils qu'on reçoit sont pas bons ou adaptés à notre situation. Mais quand on laisse notre esprit de contradiction prendre le dessus et qu'on considère d'office que les nouvelles informations et les idées sont "pas pertinentes", on passe à côté de nouvelles perspectives qui pourraient être utiles, quoi. En étant plus ouverts aux possibilités que ces perspectives peuvent nous offrir, on pourrait avoir des conversations plus constructives sur la justice au travail ou dans nos communautés, communiquer par-delà les clivages politiques, ou travailler à être un meilleur ami, patron ou collègue.
Comprendre comment le cerveau gère tout ça, ça nous donne des outils pour atténuer l'impact de notre esprit de contradiction et nous permettre de trouver plus facilement de la valeur dans les nouvelles idées et les comportements. Quand on voit de nouvelles possibilités à travers le regard des autres, on peut faire des changements et avancer différemment, quoi. Mais c'est pas facile, hein... notre ego est bien entraîné à nous protéger.
Et justement, parlons de ces trucs qu'on garde, hein...
On a tendance à garder toutes sortes de choses dont on ferait mieux de se débarrasser. Quand j'étais à la fac, par exemple, des amis et moi, on a pris le bus pour Newport, dans le Rhode Island, et on a passé la journée à se balader dans les rues pavées et à explorer les manoirs au bord des falaises. Dans une petite rue, on a trouvé un carton avec l'étiquette "gratuit" qui contenait plein de trésors, quoi. J'ai pris une tasse que quelqu'un avait apparemment peinte dans un atelier de poterie. L'artiste avait dessiné un bateau et de l'eau, avec des homards qui chantaient (avec des petites notes de musique qui sortaient de leurs têtes de homard, quoi). Je l'ai ramenée à la maison pour rigoler. Et depuis, plus d'une fois, Brett a levé son sourcil pour me faire comprendre que je devrais la jeter. (Monstrueux, non?)
"Jamais de la vie!", je lui dis à chaque fois. "C'est ma tasse!"
Peut-être que toi aussi, t'as un placard dans ta cuisine rempli de tasses bizarres et d'autres trucs inutiles, hein. J'aimerais bien te dire que mon souvenir de Newport est la seule tasse que j'ai gardée, hein. Certaines de mes tasses, je les ai eues en cadeau dans des congrès ou en voyage... Une tasse que j'aime particulièrement, créée par une neuroscientifique, elle commémore un conseil de notre amie sur l'importance de défendre ce qui nous tient à cœur: "Quand je pète un câble, je le regrette jamais sur le long terme." Certaines tasses, je les ai depuis tellement longtemps que je me rappelle même plus d'où elles viennent. Mais, comme je dis à Brett, elles sont toutes à moi. Ça le console pas des masses, hein, Brett déteste le bazar.
Mais les chiffres montrent que je suis pas la seule à vouloir garder mes tasses, hein. C'est dingue, mais ce phénomène de la tasse a été étudié par deux prix Nobel, quoi. Un psychologue, Daniel Kahneman, et des économistes, Richard Thaler et Jack Knetsch, ont publié une expérience célèbre en 1990, dans laquelle ils ont découvert que les gens qui recevaient une tasse en cadeau finissaient par la considérer comme la leur et étaient prêts à dépenser de l'argent pour la garder, quoi. Dans une classe à Cornell, ils ont donné des tasses à café de Cornell aux étudiants assis sur des sièges alternés. Ils leur ont dit de regarder la tasse qu'ils avaient reçue ou, s'ils en avaient pas, celle de leur voisin. Après, ils leur ont donné des instructions, qui variaient selon que l'étudiant avait une tasse ou pas. Les étudiants qui avaient une tasse, on leur a dit: "Vous êtes maintenant propriétaire de l'objet que vous avez en votre possession." Ils avaient aussi la possibilité de fixer un prix pour la tasse, pour essayer de la vendre à un camarade, ou de la ramener chez eux. Les étudiants assis à côté, on leur a donné des instructions similaires: "Vous n'êtes pas propriétaire de l'objet que vous voyez en possession de certains de vos voisins." On leur a dit qu'ils auraient la possibilité d'acheter la tasse, si le prix était intéressant, ou de partir sans rien payer, mais aussi sans tasse.
Quand on leur a donné une tasse et offert la possibilité de la vendre, les gens ont demandé deux fois plus d'argent pour "leur" tasse que ce que les gens étaient prêts à payer quand on leur offrait la possibilité d'acheter une nouvelle tasse, quoi. Objectivement, les deux groupes de personnes (les acheteurs et les vendeurs) étaient dans la même situation financière (le choix entre une tasse et de l'argent), mais la valeur financière qu'ils accordaient à la tasse était très différente. Les vendeurs qui se sentaient propriétaires de la tasse (parce qu'ils l'avaient reçue en cadeau au début de l'expérience) étaient même prêts à renoncer à l'argent qu'ils auraient pu gagner en la vendant, juste pour la garder ("elle est à moi!").
Bon, malgré mon affection pour les tasses, c'est pas une propriété magique des tasses en céramique, hein. Kahneman, Knetsch et Thaler ont découvert que le même schéma se reproduisait avec des stylos ou du chocolat. Même dans ce cas, les gens avaient tendance à garder "leur" stylo (ou l'objet qu'ils avaient reçu en premier), comme les participants précédents avaient gardé "leur" tasse, ce qui montre que c'est pas une propriété de l'objet, mais plutôt le sentiment de propriété qui y est attaché.
Les gens hésitent aussi à faire des échanges qui pourraient augmenter leur bonheur si on leur donne un objet au début et qu'ils le considèrent comme le leur, quoi. Les chercheurs ont vu ça dans une autre étude, où ils ont donné un prix aux étudiants de trois classes différentes pour avoir rempli un questionnaire. Dans une classe, tous les étudiants ont reçu une tasse au début du cours et, à la fin du cours, on leur a offert la possibilité de l'échanger contre une barre de chocolat. Dans une autre classe, tous les étudiants ont reçu une barre de chocolat et, à la fin du cours, on leur a offert la possibilité de l'échanger contre une tasse. Et dans une troisième classe, tous les étudiants ont eu le choix entre une tasse et une barre de chocolat au début du cours. Dans la classe où les gens ont reçu des tasses au début, 89% les ont gardées, contre 56% dans la classe où ils avaient le choix dès le départ. Dans la classe où on a donné des barres de chocolat au début, 90% des étudiants les ont gardées. Et c'était juste des objets qu'ils avaient depuis quelques minutes! C'est pas étonnant qu'il soit dur de se débarrasser des souvenirs qu'on a depuis des années, hein.
Cette tendance à s'accrocher aux choses qu'on considère comme nôtres, ou qui sont associées à notre identité, ça s'appelle l'effet de dotation. Les neuroscientifiques ont découvert que certaines parties du cerveau réagissent différemment quand on donne un objet à quelqu'un et qu'on lui offre de l'argent pour le vendre, comparé à quand on lui demande simplement de choisir entre l'objet et l'argent, quoi. Là encore, ces choix sont fonctionnellement les mêmes, puisque vendre l'objet implique de choisir entre avoir l'objet ou avoir de l'argent. Mais différentes parties du cerveau voient ces choix différemment.
L'activation de certaines parties du cerveau est liée à la préférence des gens pour les produits, quelle que soit la façon dont leur choix était présenté (s'ils devaient potentiellement renoncer à leur objet ou s'ils avaient la possibilité d'acheter l'objet). Mais les chercheurs ont vu autre chose en ce qui concerne l'activation du cortex préfrontal médian, une partie du cerveau qui intègre les informations et traite ce qui est important pour nous. Cette partie du cerveau était influencée par la notion de propriété, ce qui peut expliquer pourquoi je veux garder la chose qui est à moi, quoi. L'équipe a aussi découvert que l'aversion à renoncer à ce qui est à moi déclenchait aussi l'activité dans des régions du cerveau qui traquent les sentiments de conflit et de perte.
Si l'effet était limité aux petites choses qui encombrent nos placards, ce serait pas grave. Mais on renonce à d'autres opportunités en associant le "moi" avec ce qui est bien et en ayant peur de renoncer à d'autres choses que notre cerveau considère comme nôtres, comme les idées et les habitudes, quoi.
Donc, comment faire?
On a vu que c'est dur de se séparer des choses parce que, pour le cerveau, elles font partie de notre identité et sont "bonnes". C'est pareil pour les idées et les comportements, quoi. Si on veut moins se braquer et être plus ouvert d'esprit, une solution, c'est de reconnaître les traits et les valeurs qui sont vraiment importants pour notre identité et ceux qui le sont moins.
Repense à quand on a parlé de l'importance du "moi" au tout début. Je t'avais demandé de réfléchir à ce que tu dirais si je te demandais de te décrire, quoi. Peut-être que tu dirais que t'es attentionné, ambitieux et ponctuel, quoi. Si je te demandais de classer ces qualités par ordre d'importance... selon à quel point elles sont "essentielles" pour ton identité... ça prendrait peut-être un peu de temps, mais tu pourrais le faire, hein. Par exemple, moi, je dirais que je me soucie beaucoup des gens qui me sont proches, et ma sentimentalité, c'est plus périphérique.
D'une certaine façon, on peut imaginer nos traits comme un réseau, avec nos traits les plus importants au centre, quoi.
Ce réseau, il crée un sentiment de cohérence et d'organisation dans notre façon de nous voir, quoi.
Fait intéressant, la recherche suggère que le cerveau prend ce réseau en compte quand il traite ce qui est important pour nous. Notre système nous permet de répondre à des questions comme "Est-ce que je suis poli?", "Est-ce que je suis bordélique?", "Est-ce que je suis honnête?"... Mais le système traite pas tous ces jugements de la même façon; certains sont plus faciles que d'autres, quoi. L'équipe a regardé la relation entre l'activité du cerveau et ce réseau.
Il s'avère que l'équipe a aussi découvert qu'il peut être plus facile d'accepter des remarques sur les traits qui sont plus périphériques qu'essentiels, quoi.
Si ce qu'on cherche à maximiser, c'est notre bien-être personnel dans l'instant... alors accorder moins d'importance à nos faiblesses, ça pourrait sembler logique. Le problème, c'est qu'on passe à côté de la possibilité de s'améliorer, quoi. Au lieu de ça, réfléchir à nos traits essentiels nous donne un outil pour grandir et changer.
Alors comment faire?
Pense à ce qui compte le plus pour toi... Tes relations avec tes amis et ta famille, ta spiritualité, ton ambition ou ta créativité, quoi. Les psychologues appellent ça une affirmation de tes valeurs.
Les affirmations nous aident à nous rappeler que notre valeur personnelle ne dépend pas d'un seul comportement, quoi. Par exemple, si je prends quelques minutes pour réfléchir à ce qui est essentiel pour moi, je peux voir que je suis toujours une personne curieuse et créative, même si j'ai utilisé mon téléphone pendant que j'étais avec Brett... et peut-être qu'écouter ses remarques et changer, c'est encore plus compatible avec qui je veux être que d'ignorer ses remarques, quoi.
Une étude a montré que les personnes qui avaient réfléchi à leurs valeurs essentielles montraient plus d'activité dans leur cerveau. Et après, elles ont changé leur comportement... elles faisaient plus de sport.
Plus largement, si réfléchir à ce qui compte vraiment pour nous peut nous aider à être plus ouverts aux nouvelles perspectives et aux commentaires qui nous aident à aller dans la bonne direction, alors c'est un outil potentiellement utile, quoi.
Pour que ça ait plus d'impact, faut faire ça juste avant d'entendre les critiques.
Sinon, faut essayer des petits trucs... Ça peut avoir des effets énormes.
Répéter ces affirmations de valeurs peut aussi créer un cercle vertueux, quoi.
Si on veut maximiser les effets des affirmations ou des exercices qui nous aident à nous connecter à nos objectifs, les valeurs qui nous relient aux autres sont particulièrement puissantes, quoi. Quand mon équipe a étudié les effets de l'affirmation des valeurs sur le cerveau, on a laissé les participants choisir les valeurs qu'ils préféraient... Et ceux qui avaient choisi des valeurs tournées vers les autres ont montré moins d'activité dans les régions du cerveau, quoi.
Et donc, au final...
Le soir où Brett a parlé du téléphone, je me suis braquée au début. C'est le lendemain que j'ai commencé à penser aux autres personnes dans ma vie et à leur façon d'interagir avec leur téléphone et avec moi. J'ai pensé aux amis qui n'utilisent jamais leur téléphone et à quel point je me sens proche d'eux quand je suis avec eux, quoi.
Pour beaucoup d'entre nous, le plus important, c'est d'être connecté aux autres. Les histoires des autres peuvent jouer un rôle puissant pour changer nos pensées et nos actions, quoi.
Apprendre des modèles, ça peut éviter les réactions défensives, quoi. Par exemple, au travail, je me dis souvent: "Qu'est-ce que Karen Hsu ferait?" Karen, c'était ma patronne. Elle était géniale.
Des chercheurs suggèrent que penser à Karen peut changer ma façon de me voir, quoi.
Alors voilà. Tout ça peut nous aider.
Et aussi, se détacher, quoi.
Beaucoup d'entre nous savent que prendre du recul peut aider, quoi. Parler de nos problèmes à la troisième personne peut nous aider à mieux les résoudre. Même penser à une "mouche sur le mur" nous aide à être moins en colère et moins agressifs, quoi. Ce sont des formes de réévaluation.
Dans une étude, les étudiants buvaient moins d'alcool quand on leur rappelait de se mettre à la place d'un ami qui buvait moins qu'eux. On peut changer notre comportement en pensant à quelqu'un d'autre, quoi.
C'est pas que le cerveau social qui réagit aux valeurs, quoi. On peut aussi se dire à soi même: "Mais qu'est ce que je fais?"
Ça rejoint des trucs très anciens sur la méditation. Le tout c'est d'accepter.
Notre identité est en partie construite à partir de nos expériences, de nos croyances et de nos comportements, et on a tendance à s'accrocher à ces fragments pour garder une image positive de nous-mêmes. Mais si on veut faire des choix qui sont en accord avec nos valeurs, des fois, ça aide de lâcher les fragments du "moi" qui ne nous servent plus, quoi.
Si on ne fait pas ça, on peut passer à côté de plein de trucs.
Observer une situation et réagir avec curiosité peut enlever le côté émotionnel et aider notre cerveau à être plus souple et concentré sur le présent, quoi. On peut prendre du recul, ce qui peut réduire l'impact de nos contradictions. Alors, voilà. C'est l'idée.