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Calculating...

Alors, euh... comment dire ? On va parler un peu de... de l'influence de la culture, quoi. C'est fou, non ?

Maria Ressa, euh... elle a vraiment incarné ça, hein ? Quand elle a reçu son prix Nobel de la paix, en fait elle a vraiment expliqué à quel point son parcours, ben... il avait été façonné par toutes les cultures auxquelles elle appartenait. Son code d'honneur, euh... c'était un mélange de tout : son éducation, ses études, son boulot de journaliste... et puis cette idée philippine de "utang na loob", euh... cette dette intérieure, quoi. L'idée qu'on est responsable du monde qui nous entoure, pas juste de nous-mêmes. C'est puissant, hein ?

En fait, elle disait que... euh... au fond, la culture, c'est ça : l'ensemble des croyances, des préférences, des comportements des individus. Et ça, ça influence nos choix, nos décisions au quotidien. On est influencés par ce qu'on considère comme "normal", euh... par nos valeurs, par la façon dont on réagit aux compliments, par exemple.

Mais... c'est pas tout, hein ! C'est un échange constant. La culture nous influence, mais nos décisions, elles aussi, peuvent influencer la culture. Si on ne se conforme pas aux normes, si on agit différemment, eh bien... ça peut créer des réactions en chaîne, des "feedback loops", et changer les normes à long terme.

Prenez, euh... juste pour vous donner un exemple, nos plats préférés, ceux qui nous réconfortent. Ou l'autonomie qu'on pense qu'un jeune devrait avoir dans le choix de sa carrière. C'est différent partout dans le monde, non ? Et ce qui est fou, c'est que... cette diversité, elle façonne notre cerveau.

En Occident, on valorise plus l'indépendance, alors qu'en Asie, on met plus l'accent sur l'interdépendance, le collectif. Et ça, ça se voit même dans l'activité de notre cerveau ! Des études ont montré que les Asiatiques activent plus les zones liées aux relations sociales, alors que les Occidentaux activent plus les zones liées à la conscience de soi. C'est dingue, hein ?

Et puis, il y a... l'exemple des dons d'argent à la famille. Des chercheurs ont montré que les jeunes adultes latino-américains, comparés aux Américains d'origine européenne, ils ressentaient plus de satisfaction à aider leur famille, même si ça impliquait de se priver d'argent. C'est une question de valeurs, quoi. De l'importance qu'on accorde à la famille dans notre identité.

Donc, voilà, tout ça pour dire que la culture, ça influence la façon dont on perçoit le monde, nos relations aux autres, nos valeurs...

Mais, attention, hein ! La culture, c'est pas une fatalité. On n'est pas des robots programmés par notre culture. On a tous nos propres identités, nos propres expériences, et ça, ça peut nous amener à aller à contre-courant. L'âge, l'origine, le genre, l'orientation sexuelle, l'éducation... tout ça, ça joue. Et le contexte aussi.

Des chercheurs ont montré que... même nos goûts, ils peuvent être influencés par l'identité sur laquelle on se concentre. Par exemple, des Canadiens, quand on leur faisait penser à leur identité canadienne, ils préféraient le sirop d'érable au miel. Mais quand on les faisait penser à d'autres aspects de leur identité, ben... ils trouvaient le sirop d'érable et le miel aussi bons l'un que l'autre. C'est dire à quel point nos identités sont multiples et malléables !

Et... tout ça a une influence sur la société. Nos actions, nos choix, même les plus petits, ils peuvent avoir un impact sur les autres, sur leur façon de penser, sur leurs valeurs. C'est l'effet papillon, quoi.

Maria Ressa, elle aurait pu ne pas dénoncer les agissements du président Duterte, hein ? Elle aurait pu rester loin des sujets qui fâchent. Mais elle a choisi de prendre des risques, parce qu'elle savait que ses décisions, elles allaient impacter d'autres personnes, qui allaient se poser des questions sur l'importance de la liberté d'expression, de la démocratie...

Nos décisions sont peut-être moins dramatiques que les siennes, hein ? On ne risque pas la prison pour avoir partagé une opinion en ligne. Mais ce qu'on partage, la façon dont on se comporte, ça peut inspirer les autres, leur montrer de nouvelles voies... Et même une petite étincelle, ça peut se propager, créer un changement.

Des chercheurs ont même montré que les enfants peuvent avoir un rôle important dans le changement des normes sociales. Ils ont mené une expérience dans des écoles, où des élèves étaient chargés de trouver des moyens de lutter contre l'injustice. Ils ont créé des slogans, des affiches, des bracelets pour encourager la gentillesse et décourager le harcèlement. Et... ça a marché ! Les conflits ont diminué dans ces écoles.

Donc, voilà, chacun d'entre nous a un rôle à jouer dans le changement des normes sociales. Que ce soit en choisissant les livres qu'on lit à nos enfants, les films qu'ils regardent, les jeux qu'on leur offre... ou en commentant les actions des autres. Si on félicite un enfant qui partage son jouet, ou si on explique à nos enfants pourquoi on a décidé d'aider un ami en difficulté, ben... on renforce l'importance de ces valeurs.

Et ça marche aussi avec les adultes, hein ! Nos amis, nos collègues, ils sont influencés par nos actions. Si on leur parle de notre passion pour un certain style d'art, ben... ça peut changer leur perception de la beauté. Si on mange sainement, ben... ça peut les inciter à en faire autant.

Des études ont montré que... on a tendance à valoriser l'accord avec les autres, même si ça va à l'encontre de nos préférences personnelles. Si on est au restaurant avec un ami et qu'on commande une soupe, ben... il y a de fortes chances qu'il commande la même chose, même s'il préfère la pizza. C'est fou, non ?

Et puis, il y a aussi... l'influence des réseaux sociaux. Les algorithmes, ils ont tendance à amplifier l'indignation, en promouvant les normes qui la justifient. Si on reçoit des "likes" pour avoir exprimé notre colère, ben... on est plus susceptible de le faire à nouveau. C'est un cercle vicieux.

Donc, voilà, tout ça pour dire que nos valeurs se transmettent d'un cerveau à l'autre, quand on partage nos idées, quand on communique avec les autres. On crée les normes ensemble. Et... comme le disait Maria Ressa, tout ce qu'on dit, tout ce qu'on fait, ça a un impact sur nos amis, les amis de nos amis, et même les amis des amis de nos amis !

Elle a même utilisé cette idée pour sa campagne politique, en 2010. Son slogan, c'était "Ako ang Simula", "Je suis le commencement". L'idée que le changement commence avec soi-même.

Et les études le confirment : on s'imprègne des normes de notre environnement, mais on peut aussi propager ces normes à de nouveaux environnements. Si on est collaboratif au travail, ben... on a plus de chances d'être collaboratif dans d'autres contextes, même si les normes y sont plus compétitives.

Donc, voilà, nos choix individuels influencent les autres, et leurs choix nous influencent. Et plus il y a de gens qui adoptent certaines idées, certains comportements, ben... plus la culture évolue.

Alors, euh... parfois, on a le temps de réfléchir à nos décisions, de les aligner avec nos valeurs. Et parfois, on est juste pris dans le tourbillon de la vie. Mais... quand on a la possibilité de le faire, c'est important de prendre du recul, de réfléchir à la façon dont on dépense notre temps, notre énergie, à qui on donne notre attention.

Comme le disait Annie Dillard, la façon dont on passe nos minutes, nos heures, nos journées, ça finit par déterminer la façon dont on passe notre vie. Est-ce qu'on préfère aller au spectacle de l'école ou à une réunion ? Est-ce qu'on préfère dénoncer une remarque méchante ou rester silencieux ? Est-ce qu'on préfère travailler tard ou retrouver un ami ? Est-ce qu'on préfère appeler son député pour faire connaître son opinion ou laisser les autres décider ?

Chacun de ces choix, il est influencé par les éléments qui sont au premier plan quand on décide. Mais... comment nos choix changeraient-ils si on imaginait toutes les personnes qui sont influencées par notre exemple ? Si on savait qu'on n'est pas seul, que quelqu'un nous observe ?

Maria Ressa, elle a fait le choix de prendre un emploi dans une station d'information qui avait souffert des années de censure. Elle a choisi de se concentrer sur les possibilités que ce travail offrait. Et tout au long de sa vie, elle a fait appel aux leçons qu'elle avait apprises dans les petits moments de son enfance, les livres qu'elle avait lus à l'université, sa formation de journaliste...

Elle a dit, à la fin de son discours de prix Nobel, qu'elle ne savait pas si elle serait là aujourd'hui. Qu'elle vivait avec la menace constante de passer le reste de sa vie en prison, juste parce qu'elle était journaliste. Mais qu'elle pensait que ça valait le coup.

Quand on fait des choix, les autres le voient. Quand on voit Maria Ressa s'exprimer, ça renforce l'importance de défendre la démocratie. Quand le comité Nobel lui décerne le prix de la paix, ça met en lumière, et ça approuve, sa façon de penser et d'agir.

Bien sûr, ça n'efface pas les systèmes qu'elle combat, ni les obstacles qui se dressent sur notre chemin. Mais... si suffisamment d'entre nous font des choix différents, ben... on peut façonner les normes culturelles et les remettre en question. Et peut-être, petit à petit, sortir de la caverne. Réaliser que les murs ne sont pas si étroits, qu'on n'est pas seuls, que chacun d'entre nous a tellement de sources de lumière, qui illuminent tellement de possibilités.

Ce n'est pas seulement que nous nous faisons nous-mêmes avec les choix que nous faisons. Les choix que nous faisons, ensemble, à long terme, créent le monde dans lequel nous vivons. Voilà.

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