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Calculating...

Alors, euh, voilà. On va parler de...boucles de croissance, si on peut dire ça comme ça. En fait, hum, il y a un truc que j'ai réalisé, c'est que pour avancer, il faut vraiment, vraiment essayer des choses et, euh, apprendre de ses erreurs.

Par exemple, il y a un coureur de marathon super connu, Eliud Kipchoge. Ce qu'il fait, c'est qu'il tient un journal super détaillé. Genre, pas juste son entraînement physique, hein? Il note aussi comment il se sent mentalement, ce qu'il observe autour de lui, tout ça. Il enregistre le temps, les kilomètres, les massages, les exercices, les chaussures qu’il utilise, la sensation qu'il a avec ces chaussures. Enfin bref, il note tout. Et du coup, ça lui permet de voir ce qui marche, ce qui marche pas et, euh, d'ajuster le tir, quoi.

En gros, il a compris que pour progresser, faut tester et observer. Faut être prêt à se lancer un peu à l'aveugle, tu vois, et puis, après, regarder les résultats et, euh, faire des changements en fonction de ça. Si tu fais pas les deux, bah...tu stagnes, quoi.

Quelqu'un d'autre disait, et c'est assez pertinent, c'est que dans les systèmes complexes, tu sais, où on voit pas toujours les causes et les conséquences, eh bien, il vaut mieux essayer et se tromper qu'avoir une approche super linéaire, prévue à l'avance. C'est comme la nature, en fait. Elle s'adapte en permanence en fonction de ce qui se passe et, euh, elle évolue par cycles, quoi.

Il y a aussi une autre personne, Polina Marinova Pompliano, qui a dit un truc intéressant. Elle disait que si tu fais toujours la même chose, tu risques de te lasser, de te griller. Alors, ce qu'elle fait, c'est que tous les ans, elle prend le temps de regarder les retours qu'elle a eu, les retours positifs, les retours négatifs. Elle réfléchit, elle se dit "ah, tiens, ça c'est intéressant, c'est ça que les gens ont aimé, c'est ça qu'ils ont dit l'année dernière, c'est comme ça que je le ressens...". Enfin, elle prend le temps de faire le point, quoi.

Essayer et se tromper, c'est indissociable. Si t'essaies rien, tu peux pas apprendre de tes erreurs. Et si tu réfléchis pas, tu vas répéter les mêmes erreurs à l'infini. Ça va t'occuper, mais ça va pas te faire progresser. Pour réussir sur le long terme, faut prendre le temps d'analyser ce qui s'est passé, de faire des petits ajustements à chaque fois, d'acquérir de nouvelles compétences, de nouvelles connaissances.

Du coup, quand on fait ça, on crée une sorte de boucle de croissance, où on progresse en interagissant avec notre environnement. À chaque fois, on comprend mieux qui on est et comment le monde fonctionne. On n'a plus un objectif extérieur à atteindre, mais plutôt une sorte de moteur pour se transformer. On tourne pas en rond, on grandit en rond.

Nos ancêtres, ils le savaient déjà, ça. Dans beaucoup de cultures, la roue, c'est un symbole de croissance et de succès. Ça représente l'idée de progrès et d'unité. C'est un cercle complet qui est en mouvement constant. Ça symbolise le changement perpétuel et le caractère éphémère de la vie. On pense aux cycles de l'hindouisme, à la roue de la vie dans le bouddhisme. Le yin et le yang chinois, c'est pareil, ça représente les cycles de la vie avec leurs opposés, le besoin qu'on a de découvrir des choses et de se sentir en sécurité, le désir de trouver un équilibre entre ces deux aspects. Dans la mythologie grecque, le phénix renaît de ses cendres à chaque fois, donc chaque fin est un nouveau début.

Ce modèle cyclique, expérimental, il correspond aussi à la façon dont notre cerveau fonctionne. On pense que le cerveau, il est basé sur un cycle perception-action, avec un flux d'informations constant entre nous et l'environnement. Le cerveau, il analyse en permanence si un signal doit être amplifié ou arrêté. En gros, on se fixe pas juste un objectif et on fonce tête baissée. Le cerveau, il transforme les informations qu'il reçoit en actions et il utilise des boucles de rétroaction pour ajuster notre trajectoire au fur et à mesure. Cette boucle de rétroaction, elle est tellement importante qu'on la considère comme la base de la plupart des théories modernes de l'apprentissage.

Si on regarde bien, on se rend compte que beaucoup de nos plus grandes réussites, elles viennent de cycles d'essais et d'erreurs. La méthode scientifique, par exemple, elle repose sur des hypothèses, des tests et l'intégration des résultats dans la conception des expériences futures. Les équipes sportives, elles mettent en place une stratégie, elles l'appliquent pendant un match et elles adaptent leur approche à chaque entraînement et à chaque compétition.

Par exemple, l'équipe de foot du FC Barcelone, ils ont testé plein de formations et de styles de jeu différents pendant plusieurs saisons pour mettre au point leur fameux "tiki-taka", avec des passes courtes et rapides et des mouvements fluides. Les chefs cuisiniers, ils font des tests en ajoutant un ingrédient, en goûtant pour voir si ça marche, et ils gardent ou ils jettent l'idée en fonction du résultat. Comme disait la célèbre chef Julia Child, "si tout ne se passe pas exactement comme vous le voulez, c'est pas grave, vous pouvez toujours arranger ça". Dans tous ces exemples, l'échec, il fait partie du processus. On n'a pas peur de l'échec, au contraire, on l'utilise comme un outil pour avancer.

Maintenant, comment on fait pour appliquer ça à notre vie de tous les jours? Il y a une technique qui peut vraiment nous aider, c'est la métacognition. C'est la capacité qu'on a à réfléchir sur notre propre façon d'apprendre, à comprendre comment on fonctionne, à voir nos progrès et à savoir où on doit se concentrer après. On n'est pas assez nombreux à l'utiliser, alors que c'est super puissant.

La métacognition, c'est pas juste remarquer nos pensées et nos émotions, c'est aussi les analyser. C'est comme avoir un coach intérieur qui observe le jeu et qui nous donne des conseils pour gagner la prochaine fois. C'est pas juste se rendre compte qu'on galère ou qu'on réussit, c'est aussi comprendre pourquoi. Et se poser la question: qu'est-ce que je devrais essayer maintenant?

La métacognition, ça nous permet de pas prendre des décisions sur un coup de tête ou en étant isolé, mais plutôt en tenant compte de notre ressenti et du monde extérieur. Ça nous aide à analyser ce qu'on a accompli avec lucidité, à voir ce qui a marché, ce qui a pas marché, comment on se sent vraiment et à apprécier le chemin parcouru.

Avant, nos ancêtres, ils avaient des moments dans leur journée pour réfléchir, quand ils marchaient longtemps, quand ils faisaient des tâches répétitives comme la couture ou le jardinage, ou quand ils priaient le soir. Mais aujourd'hui, on a perdu ces moments de calme. On est tout le temps sur les réseaux sociaux, à lire nos e-mails. On a plus le temps de penser, ni même de penser à notre façon de penser.

Et ça a des conséquences. Des études montrent que sans métacognition, on se rend pas compte des facteurs qui influencent nos choix et nos comportements. On n'analyse pas assez nos expériences pour en tirer des leçons et la roue des essais et des erreurs ne nous fait pas progresser.

En fait, la métacognition, c'est une sorte de curiosité qu'on dirige vers notre monde intérieur, nos pensées, nos émotions, nos convictions. Ça nous permet de prendre le contrôle de notre esprit et de façonner nos expériences pour se rapprocher de nos objectifs.

Plus on a d'informations à analyser, plus on peut progresser, même dans l'incertitude. Par exemple, si on remarque une réaction instinctive et qu'on prend le temps d'y réfléchir, on peut la dissocier des autres facteurs qui sont en jeu. Et là, on peut se demander si c'est une réaction qu'on a envie d'avoir.

Une chercheuse, Barbara Oakley, n'aimait pas les maths et les sciences quand elle était petite, elle pensait qu'elle était pas faite pour ça. Et puis, quand elle est rentrée dans l'armée, elle a compris l'importance de comprendre les systèmes et ça lui a donné envie de faire de l'ingénierie. Elle a recommencé à zéro, elle a pris des cours d'algèbre. Et au fur et à mesure, elle a développé des techniques de métacognition pour mieux apprendre. Elle a compris qu'il fallait alterner les moments de concentration intense et les moments de détente pour résoudre les problèmes. Ces techniques l'ont beaucoup aidée. Aujourd'hui, elle est professeur d'ingénierie et elle a même créé un cours en ligne super populaire sur l'apprentissage. Son histoire, elle montre bien que quand on comprend comment on apprend et comment on pense, on peut vraiment se transformer.

La métacognition, on dit souvent que c'est le secret oublié de la réussite. C'est ce qui permet à un étudiant de se rendre compte qu'il est pas prêt pour un examen et de prendre des mesures pour se préparer, ou à un athlète comme Eliud Kipchoge de comprendre l'importance de la sensation de ses chaussures pendant une course. La métacognition, c'est aussi utile dans la vie de tous les jours au travail. Un spécialiste du marketing m'a dit que ça lui permettait de mieux réfléchir et d'avoir plus d'idées. C'est une façon de vérifier s'il est sur la bonne voie.

Le secret pour créer des boucles de croissance, c'est pas d'avoir plus de connaissances ou de compétences, c'est de savoir réfléchir sur sa propre façon de penser, de remettre en question ses réactions automatiques et de connaître son esprit. C'est ça, la métacognition, ça nous donne les outils pour être à la fois l'acteur et le metteur en scène de notre vie. En réfléchissant sur le passé, on peut mieux comprendre l'avenir.

Maintenant, concrètement, comment on fait? Il y a un outil super simple que j'ai créé, ça s'appelle Plus Minus Next. C'est-à-dire, Plus, Moins, Suivant. C'est un peu comme un tableau avec trois colonnes: dans la première, on met ce qui a marché, ce qui est positif; dans la deuxième, on met ce qui a pas marché, ce qui est négatif; et dans la troisième, on met ce qu'on prévoit de faire après.

C'est un peu un kit de démarrage pour la métacognition. Un créateur de contenu qui utilise cette méthode depuis plus de deux ans, il dit que c'est la base de son développement personnel. Même quand il a passé une mauvaise semaine, il prend cinq minutes pour répondre à quelques questions et ça lui fait du bien. Grâce à ça, il a pu faire des changements chez lui pour avoir de meilleures habitudes, passer plus de temps avec ses amis et abandonner des projets intéressants qui l'empêchaient de faire des choses plus importantes. Il dit que quand on commence à faire des petits ajustements toutes les semaines, on peut plus s'en passer parce qu'on voit les résultats.

Plus Minus Next, ça permet de relier l'action à la réflexion. C'est le retour d'information après la pratique, c'est la pensée après l'action, c'est le débuggage de la vie au fur et à mesure.

On peut utiliser le support qu'on veut, mais au début, c'est mieux de le faire sur papier. On écrit la date en haut de la page et on trace trois colonnes. En haut de chaque colonne, on met un signe plus pour ce qui a marché, un signe moins pour ce qui a pas bien marché et une flèche pour ce qu'on prévoit de faire après.

Et ensuite, on remplit avec les expériences de la semaine. Toutes les expériences sont bonnes à prendre. L'idée, c'est de prendre une photo de son esprit. On met nos réussites, nos questions, nos émotions, tout ça, vu d'un point de vue métacognitif.

Dans la colonne Plus, on écrit tout ce dont on est fier. Ça peut être des choses liées au travail, mais faut pas oublier les autres aspects de sa vie, comme les relations, les loisirs, la maison. Ça peut être des grandes réussites, comme finir un projet au travail ou apprendre une nouvelle compétence, ou des petites victoires du quotidien, comme faire du sport régulièrement. On note aussi les moments de joie, comme les événements spéciaux, les compliments qu'on a reçus, le temps passé avec ses proches, ou même le temps passé seul. Et plus généralement, on peut écrire tout ce dont on est reconnaissant, comme nos relations, notre santé ou le confort de notre maison.

Dans la colonne Moins, on identifie les difficultés qu'on a rencontrées, que ce soit une tâche difficile au travail, un imprévu ou une occasion manquée. Peut-être qu'on a eu un malentendu avec quelqu'un. Peut-être qu'on a pas fait les choses qu'on voulait faire. On reconnaît ses erreurs, ses biais, ses regrets. On note aussi les aspects de sa vie qu'on a négligés, comme ses relations, ses loisirs ou le soin de soi. On fait le point sur les moments où on a pas respecté ses bonnes habitudes, comme rater une séance de sport, mal manger ou pas assez dormir. Si on a ressenti des émotions négatives comme le stress, l'anxiété ou la frustration, on les note aussi.

Et dans la colonne Suivant, on utilise les informations des colonnes Plus et Moins pour prévoir ce qu'on va faire. On réfléchit à des stratégies pour favoriser les choses positives de la colonne Plus. Ça peut être se réserver du temps pour les tâches qu'on aime, chercher des ressources pour acquérir de nouvelles compétences ou trouver des moyens d'approfondir ses relations. Et en même temps, on réfléchit à des solutions pour les choses négatives de la colonne Moins. On peut prévoir de s'attaquer à une tâche qu'on a pas finie, se réserver du temps pour un aspect de sa vie qu'on a négligé, essayer de se débarrasser d'une mauvaise habitude ou prévoir une activité pour prendre soin de soi.

Faut pas classer les réussites, les difficultés et les prochaines étapes par ordre d'importance. Et faut pas forcément relier les actions de la semaine suivante à ce qui a pas marché la semaine précédente. Tout ne doit pas être corrigé, tous les problèmes n'ont pas besoin d'une solution. C'est surtout le cas pour les difficultés ponctuelles. Le simple fait de les reconnaître suffit pour passer à autre chose.

Cet outil est vraiment simple, mais il repose sur des siècles de sagesse pratique. Les Grecs anciens parlaient de praxis, c'est-à-dire "penser en action". Les chercheurs d'aujourd'hui parlent de réflexion en action. On peut aussi appeler ça "réagir sur le vif". Plus Minus Next, ça marche parce que c'est rapide, flexible et tourné vers l'avenir:

C'est rapide. Faut pas mettre plus de cinq minutes pour remplir son tableau. Quelques points et c'est bon. La colonne qui devrait prendre le plus de temps, c'est la colonne "Suivant", parce qu'il faut prendre le temps de réfléchir à ce qui s'est passé pour décider sur quoi se concentrer.

C'est flexible. La vie, c'est complexe, mais beaucoup de méthodes de réflexion sont trop rigides. Tous les aspects de notre vie sont liés, donc notre façon de réfléchir doit l'être aussi. Un psychiatre disait: "Arrêtez de vouloir tout simplifier, de chercher des formules et des réponses faciles et commencez à penser de façon multidimensionnelle". La méthode Plus Minus Next, elle marche pour tous les aspects de la vie. On n'a pas besoin de séparer le personnel du professionnel. Y a des semaines où on a pas grand-chose à dire sur le travail, et c'est pas grave. D'autres semaines, on parle que du travail, et c'est pas grave non plus.

C'est tourné vers l'avenir. Au lieu de se focaliser sur ce qui a pas marché, Plus Minus Next, ça permet de reconnaître les choses négatives de façon constructive. On a pas fini ce projet qu'on voulait terminer? C'est pas grave, on le met en priorité la semaine prochaine.

Beaucoup de gens utilisent Plus Minus Next pour faire leur bilan de la semaine. Un médecin disait que c'était une bonne façon d'exprimer sa gratitude et de se rendre compte qu'on a été productif, au lieu d'avoir le blues du dimanche soir en pensant à la semaine qui arrive. Lui, il fait son bilan le dimanche soir quand c'est calme à la maison, mais d'autres préfèrent le faire le lundi matin pour commencer la semaine du bon pied.

Finalement, quelqu'un d'autre disait que le soir du Nouvel An, on fait le point sur sa vie, ce qui a bien marché, ce qui a pas marché et ce qu'on veut faire l'année prochaine. Mais si on fait ça qu'une fois par an, sa vie va pas beaucoup s'améliorer. Alors, imaginez si vous pouviez ressentir cette inspiration toutes les semaines? C'est ça, l'utilité de Plus Minus Next. Sans beaucoup d'efforts, on peut avoir un moment de réflexion qui nous donne envie d'agir et d'améliorer sa vie. On regarde ce qu'on a fait la semaine dernière, on y réfléchit et on fait un meilleur pas cette semaine.

Plus Minus Next, ça marche aussi très bien avec un journal quotidien, que ce soit un bullet journal, des pages du matin ou simplement de l'écriture libre. Certains commencent par écrire dans leur journal, puis ils regroupent les idées principales dans les colonnes Plus Minus Next, ou ils font l'inverse, ils partent des colonnes et ils développent leurs idées dans leur journal. Plus Minus Next, ça peut aussi suffire pour ceux qui ont du mal à écrire régulièrement dans un journal.

Certains utilisent cette méthode de façon plus ciblée, pour évaluer des événements précis ou des processus en cours. Une consultante l'a utilisé pour évaluer l'organisation d'une baby shower, pour pouvoir appliquer les leçons à son prochain événement. Plus tard, elle s'est concentrée sur les soins et le développement de son bébé et elle a utilisé Plus Minus Next pour suivre les besoins de sa fille et progresser. Ça l'a aidée à se rendre compte, par exemple, que le coucher était difficile les jours où sa fille n'avait pas eu assez de temps pour se dépenser.

J'utilise aussi Plus Minus Next avec mon équipe à la fin de chaque semaine. Chaque membre de l'équipe apporte son tableau rempli à nos réunions individuelles, ce qui nous permet d'avoir des discussions structurées sur leurs réussites, leurs difficultés et leurs projets. Ça nous permet de réfléchir régulièrement à ce qu'on peut faire différemment et de garder tout le monde motivé et aligné.

Et enfin, Plus Minus Next, c'est un super outil pour faire son bilan annuel. Tous les ans, à la fin du mois de décembre, je m'assois, je relis tous mes bilans hebdomadaires et j'écris une rétrospective que je publie dans ma newsletter. Je peux voir tout ce que j'ai accompli, tout ce qui n'a pas abouti et toutes les questions qui restent à explorer l'année suivante.

Qu'on l'utilise pour élever un bébé, s'entraîner pour un marathon ou gérer une petite entreprise, c'est nous qui décidons. Choisir la bonne fréquence pour Plus Minus Next, ça peut être une expérience en soi.

Plus Minus Next, c'est une façon efficace d'intégrer la métacognition dans sa vie quotidienne et professionnelle. Il s'agit pas de faire des grands changements, d'élaborer des plans sur cinq ans ou de trouver sa voie. Il s'agit plutôt de faire des ajustements progressifs qui s'accumulent avec le temps. On peut identifier ce qu'on veut avoir plus et se concentrer sur ces sources de croissance. De même, une interaction difficile peut devenir une occasion de définir son style de communication préféré. Le lancement raté d'un projet peut donner des indications sur la dynamique d'équipe. Un rendez-vous pris en double peut nous faire réfléchir à notre charge de travail actuelle.

Qu'est-ce qui a bien marché? Qu'est-ce qui a pas bien marché? Qu'est-ce que je devrais essayer ensuite? En se posant ces questions régulièrement, on apprend à se connaître et on évolue en étant conscient au lieu de laisser le changement se faire automatiquement.

Il faut accepter de faire des erreurs, mais des erreurs "intelligentes". On connaît tous Léonard de Vinci pour ses chefs-d'œuvre, comme la Joconde. Il a aussi inventé plein de choses, comme des ancêtres du parachute et de l'hélicoptère. Mais ce qu'on sait moins, c'est à quel point son processus créatif était chaotique. Il commençait à dessiner des idées sans vraiment comprendre comment elles fonctionnaient et il utilisait ses erreurs pour avancer. Ses dessins étaient tellement couverts de taches et de traces que ses empreintes digitales ont permis d'identifier certaines de ses œuvres des siècles après sa mort. Mais il les gardait tous.

La métacognition, ça peut être un peu désagréable parfois. C'est facile d'écrire ce qui a bien marché, sans forcément donner les détails. C'est plus difficile d'écrire ce qui a pas marché. Et c'est encore plus dur quand on doit assumer l'entière responsabilité de ses échecs.

L'erreur est humaine. On se trompe, on a des accidents. Ces erreurs peuvent être des petits oublis ou des erreurs plus graves. Certaines erreurs sont pas évidentes, ce sont des hypothèses implicites qui influencent nos actions. Et même quand on reconnaît une erreur, on peut la balayer d'un revers de main ou essayer de l'éviter sans en chercher les causes.

On peut pas éviter de faire des erreurs, mais on peut choisir comment on réagit. Quelqu'un disait qu'il faut essayer de faire des erreurs "intelligentes". Les erreurs intelligentes, elles nous incitent à réfléchir et à améliorer notre approche, ce qui nous fait avancer. C'est celles dont on apprend et qui nous font grandir.

Pendant longtemps, j'étais quelqu'un du soir. J'étais plus productif et plus créatif après le coucher du soleil. Mais quand j'ai arrêté de boire de l'alcool, mon corps a changé. Maintenant, j'ai sommeil juste après le dîner et je me réveille avant le lever du soleil sans réveil. Quand j'ai remarqué ce changement, je me suis demandé si j'aimais ça ou pas.

Souvent, quand on analyse son évolution, la réponse, elle est compliquée. Dans mon cas, le changement aurait dû être positif, mais j'étais épuisé. En fait, mon horloge biologique avait changé, mais j'avais pas adapté mon rythme de travail. Je me réveillais avant le lever du soleil, j'écrivais dans mon journal, puis je commençais à travailler et je continuais jusqu'au dîner, je faisais des journées de douze heures sans m'en rendre compte.

En fait, mon corps s'en rendait bien compte. Et la métacognition m'a aidé à faire attention. Au lieu de continuer comme ça, j'ai fait des changements. Maintenant, je fais une pause plus longue au milieu de la journée (avec une petite sieste si je travaille à la maison) et je termine de travailler plus tôt pour aller me promener, lire, faire des tâches ménagères ou, parfois, simplement ne rien faire.

Parce qu'on prend rarement conscience de ses erreurs, on rate l'occasion d'en tirer des leçons. Le changement est involontaire, l'adaptation est accidentelle. Mais on peut tellement apprendre de ses erreurs, il faut apprendre à les aimer. Finalement, Plus Minus Next, c'est un outil pour faire des erreurs intelligentes. Le pacte nous permet de nous engager à agir, Plus Minus Next nous permet d'évaluer nos actions. Ça nous aide à célébrer nos réussites et à apprendre de nos erreurs. C'est en combinant l'action et la réflexion qu'on peut vraiment progresser: les essais et les erreurs créent une boucle de rétroaction qui garantit l'apprentissage, un cycle d'expérimentation réussi.

En combinant le pacte avec une pratique métacognitive, vous avez créé votre propre laboratoire de vie, avec tout ce qu'il faut pour apprendre en agissant et en réfléchissant, une approche basée sur l'expérimentation, l'évaluation de ce qui a marché, de ce qui a pas marché et de ce qu'il faut changer ensuite. Voilà.

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