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Alors, euh… voilà, je voulais un peu parler de… de ce truc, de cette idée de trouver, euh… sa flamme intérieure, quoi. Vous voyez le truc ? On a tous entendu, hein, des phrases comme "fais ce qui te passionne", "trouve ta voie", enfin bref… mais c'est quoi, au juste, cette "flamme intérieure" ?
En fait, c’est un peu comme faire du vélo dans un paysage vallonné. Euh… Sur du plat, c'est facile, pépère, mais dès que ça monte, faut appuyer sur les pédales, hein ? Ça demande un effort, c'est clair. Et quand on arrive en haut, on peut se reposer, on profite de la descente. Et bien, dans le travail, c'est un peu pareil. On a des moments où il faut vraiment se concentrer, apprendre, résoudre des problèmes… c'est la montée, quoi ! Et puis, il y a des moments de calme, de descente, où on peut se reposer un peu.
L'idée, c'est de trouver un rythme. Un rythme qui nous permette de gérer ces montées et descentes. Et pour ça, il faut trois trucs : des objectifs, de la motivation et du feedback. L'objectif, c'est le point de départ. La motivation, c'est ce qui nous pousse à monter. Et le feedback, c'est ce qui nous permet de redescendre et de recommencer. C'est un peu comme un cercle vertueux, quoi.
Bon, c'est sûr que tout le monde ne travaille pas dans un environnement idéal. Souvent, on nous demande d'être productif à tout prix, sans tenir compte de notre rythme, sans vraiment nous donner des objectifs clairs. Mais on peut changer ça, hein ? On peut essayer de créer un environnement qui nous permette de travailler de manière plus rythmée, avec des objectifs clairs mais flexibles, en se concentrant sur les récompenses intrinsèques, c'est-à-dire le plaisir qu'on retire du travail lui-même, et en cherchant toujours à s'améliorer.
Alors, parlons un peu des objectifs. Imaginez le travail comme une course d'obstacles. On a un objectif à long terme, bien sûr, mais il faut aussi savoir s'adapter aux obstacles qu'on rencontre en chemin. Il faut être capable de passer d'objectifs à court terme à des objectifs à long terme, sans jamais perdre de vue le but final. C'est un peu comme naviguer, quoi. Faut savoir où on va, mais aussi savoir s'adapter aux courants et aux vents.
Et la motivation, alors ? C'est le moteur, c'est ce qui nous donne l'énergie de surmonter les obstacles. La motivation peut venir de l'intérieur ou de l'extérieur. La motivation intrinsèque, c'est celle qui vient de notre propre intérêt, de notre curiosité, du plaisir qu'on retire du travail. La motivation extrinsèque, c'est celle qui est liée aux récompenses matérielles, comme un salaire, une promotion…
Dans le monde du travail actuel, avec l'intelligence artificielle qui change tout, il est de plus en plus important de se concentrer sur la motivation intrinsèque. Parce que les récompenses matérielles sont de moins en moins garanties, on va dire. Il faut aimer ce qu'on fait, quoi. Il faut que le travail soit intéressant, qu'il nous permette de progresser, d'apprendre de nouvelles choses.
La motivation extrinsèque, c'est pratique, hein, pour pousser les gens à faire des trucs. On leur promet une récompense, ou on les menace d'une punition. Mais ça crée une pression psychologique. Si on est trop concentré sur le résultat, on risque de se bloquer. C'est comme un étudiant qui réussit un problème de maths à la maison, mais qui est incapable de le résoudre pendant un examen. Il est trop stressé, trop focalisé sur la note.
L'idéal, c'est de transformer les menaces en défis. Si on se sent menacé, on se met en mode "défense", on a peur de l'échec. Si on se sent face à un défi, on se met en mode "attaque", on veut gagner. Et pour transformer une menace en défi, il faut avoir l'impression de contrôler la situation. Si on a l'impression qu'on peut agir, qu'on peut faire quelque chose, alors la menace devient un défi.
Tiens, une petite anecdote. Il y a une étude qui a montré que les footballeurs marquent plus de buts lors des tirs au but quand ils pensent à gagner le match, plutôt qu'à éviter de le perdre. Quand ils ont peur de perdre, ils sont moins concentrés, moins précis.
Et tout ça, ça a un impact sur l'environnement de travail. Si on est dans un environnement où on a peur de se tromper, où on est constamment jugé, on se met en mode "défense", on n'ose plus prendre de risques, on n'est plus créatif. C'est important de créer un environnement où les gens se sentent en sécurité, où ils ont le droit à l'erreur, où ils sont valorisés pour leurs idées.
La compétition, par exemple, ça peut être un moteur, mais à condition qu'elle soit saine, qu'il y ait des règles du jeu claires, que tout le monde ait les mêmes chances. Si on a l'impression que la compétition est déloyale, on se met en mode "défense", on a peur de se faire piquer nos idées.
La motivation intrinsèque, c'est vraiment le top du top, quoi. Quand on est passionné par ce qu'on fait, on a l'impression de ne pas travailler. On est dans un état de flow, comme on dit. C'est un état de concentration intense, où on oublie tout le reste, où on est complètement absorbé par ce qu'on fait.
Et comment on fait pour trouver cette motivation intrinsèque ? Il y a une stratégie qui marche bien : c'est de transformer le travail en un processus d'amélioration continue. C'est ce que les chercheurs appellent "Learning Progress". L'idée, c'est qu'on est câblé pour apprendre, pour progresser, pour maîtriser l'inconnu. Et quand on a l'impression de progresser, ça nous donne une sensation de satisfaction, d'énergie. Ça alimente notre motivation intrinsèque.
C'est un peu comme les bébés qui découvrent le monde. Ils sont curieux de tout, ils veulent comprendre comment ça marche. Et quand ils réussissent à faire quelque chose de nouveau, ça les remplit de joie. Ils ont envie de recommencer, de continuer à explorer.
Le plus important, c'est de ne pas se focaliser sur le but final, mais sur le chemin. Il faut se concentrer sur la prochaine étape, sur le prochain petit pas. Il faut que le travail soit suffisamment difficile pour qu'on puisse progresser, mais pas trop difficile pour qu'on ne se décourage pas.
On peut aussi essayer de trouver des points d'intérêt dans le travail qu'on doit faire, même si ça nous paraît ennuyeux au départ. On peut chercher des aspects qu'on trouve intéressants, et commencer par là. On peut aussi se fixer des objectifs intermédiaires, avec des étapes claires et mesurables.
Il y a une règle qui dit que l'apprentissage est optimal quand on se trompe environ 15% du temps. Si on réussit tout, c'est que c'est trop facile. Si on échoue tout le temps, c'est que c'est trop difficile. Il faut trouver le juste milieu.
Et puis, il y a aussi le plaisir de l'effort. Nos ancêtres, quand ils chassaient, ils savaient que plus ils fournissaient d'efforts, plus ils avaient de chances de ramener de la nourriture. Et cette association entre l'effort et la récompense est restée gravée dans notre esprit. Même si aujourd'hui, l'effort ne garantit pas toujours la récompense, on se sent plus satisfait quand on a travaillé dur pour obtenir quelque chose.
On peut même créer une sorte de "court-circuit" dans notre cerveau. Si on se récompense systématiquement après avoir fourni un effort, l'effort lui-même peut devenir une source de plaisir. On prend plaisir à se dépasser, à apprendre de nouvelles choses.
Alors, voilà. Pour trouver sa flamme intérieure, il faut se fixer des objectifs clairs mais flexibles, se concentrer sur la motivation intrinsèque, chercher à progresser en permanence, et ne pas avoir peur de l'effort. Et avec ça, on peut transformer le travail en une source de joie et d'épanouissement. Voilà, voilà… je crois que j'ai fait le tour, là.